Ce qui devait être une histoire d’amour s’est transformé en cauchemar pour N.C.C. En Côte d’Ivoire, la jeune femme a découvert, après sa rupture, que son ex-compagnon C.I. l’avait secrètement filmée durant leur relation. Pire encore il la menaçait désormais de diffuser ces vidéos intimes pour la réduire au silence.
Un chantage sordide, humiliant, qui porte atteinte non seulement à la victime, mais aussi à la dignité de toutes les femmes.
Plutôt que de céder à la peur ou à la honte, N.C.C. a décidé d’agir. Elle saisit la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), rattachée à l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Après enquête, les spécialistes identifient rapidement l’auteur des menaces et procèdent à son arrestation.
Face aux agents, C.I. reconnaît les faits. Entre excuses maladroites et regrets tardifs, il tente d’invoquer la colère pour justifier un acte inacceptable. Mais la Loi ivoirienne est claire : filmer quelqu’un à son insu, diffuser ou menacer de diffuser du contenu sexuel, et exercer du cyberharcèlement sont des infractions graves.
La loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la cybercriminalité prévoit des sanctions sévères pour ce type d’abus.
Il sera présenté devant la justice pour répondre de ses actes.
Un acte qui brise des vies, détruit des familles et humilie les femmes
Cette affaire met en lumière un phénomène déshonorant qui prend de l’ampleur : le chantage intime, souvent utilisé pour humilier, contrôler ou punir les femmes après une rupture.
Un comportement lâche, violent, destructeur — et profondément dangereux.
Il suffit d’une vidéo diffusée pour :
- ruiner la réputation d’une femme,
- détruire sa vie familiale,
- briser son avenir professionnel,
- provoquer des traumatismes durables,
- voire pousser certaines victimes au désespoir.
Ce fléau n’a rien d’un jeu amoureux : c’est une agression psychologique, une atteinte à la dignité, un viol numérique.
La dignité féminine n’est pas négociable
Cette affaire rappelle une vérité essentielle :
les femmes donnent la vie, elles ne doivent jamais servir de cibles à des actes qui détruisent la vie des autres.
Le corps d’une femme n’est pas une arme, pas une monnaie d’échange, pas un outil de vengeance.
L’amour maternel, l’affection féminine, la douleur de donner la vie méritent respect.
Aucune femme ne doit être utilisée, piégée ou humiliée parce qu’elle a fait confiance.
Un appel à la vigilance et à l’éducation numérique
À l’heure où les réseaux sociaux amplifient les dérives, chaque jeune femme doit être sensibilisée aux dangers :
❗ ne jamais se laisser filmer sans consentement,
❗ signaler immédiatement tout chantage,
❗ ne jamais céder à la peur,
❗ contacter les autorités compétentes.
La PLCC et l’ANSSI jouent un rôle crucial dans la protection des victimes. Mais la première protection reste l’information, la prévention et le courage de dénoncer.
Source : PLCC










