Le Centre National Cardinal Paul Zoungrana a abrité, ce lundi 22 décembre, la cérémonie d’ouverture de la 14ᵉ édition des Journées Communautaires. Placée sous le signe de la solidarité et de l’inclusion, cette édition vise à repenser les stratégies pour étendre la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) aux zones les plus reculées et difficiles d’accès du Burkina Faso.
La cérémonie, présidée par le ministre de la Fonction Publique, Mathias Traoré, représentant le ministre de la Santé, a réuni un parterre d’acteurs essentiels du système de santé : chefs coutumiers, agents de santé, leaders d’organisations de la société civile (OSC) et représentants d’associations intervenant dans le domaine sanitaire.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la fonction publique Mathias Traoré a rendu un hommage appuyé au « monde communautaire », qu’il a décrit comme « un pilier du système de santé et de la couverture sanitaire universelle ».
« La société civile burkinabè en santé mérite toute notre considération. Par sa proximité avec les populations, par sa capacité d’adaptation et par son engagement constant, elle constitue un partenaire essentiel du développement de notre nation », a-t-il déclaré.
Il a particulièrement souligné le rôle irremplaçable des OSC dans les zones difficiles, où elles sont souvent « les premières à intervenir, voire les seules à pouvoir maintenir un lien vital avec les populations vulnérables ».
Les objectifs de ces deux jours de travaux sont multiples : partager les bonnes pratiques issues des interventions communautaires, identifier des stratégies durables de mobilisation de ressources, promouvoir des solutions adaptées aux réalités locales, renforcer les approches communautaires, encourager l’innovation et bâtir des partenariats inclusifs.
Édouard T. Diapa, président du Conseil d’Administration de la Convergence Communautaire du Faso (COCOFA), structure initiatrice de l’événement, a insisté sur l’impératif de solidarité dans le contexte actuel du pays. « Face aux défis actuels du Burkina Faso, la solidarité n’est pas une option, mais une nécessité vitale », a-t-il affirmé. Il a rappelé que « la couverture sanitaire universelle est bien plus qu’un objectif sectoriel.
Les agents de santé, experts et communautés réunis sur le terrain, premiers maillons de la Couverture Sanitaire Universelle, partagent leurs expériences et bonnes pratiques pour un accès aux soins équitable et inclusif
Elle constitue un pilier fondamental du développement humain, de la stabilité sociale et de la résilience économique. Aucun pays ne peut prétendre à une croissance durable si une partie de sa population reste exclue de l’accès aux soins essentiels ».
Un appel au renforcement des capacités et à la coordination
Du côté des partenaires techniques et financiers, le représentant, M. Vander Bache, a salué l’initiative et encouragé les acteurs communautaires à poursuivre leurs efforts. Il les a exhortés à « poursuivre le renforcement des capacités afin de consolider les acquis en matière de gouvernance, de plaidoyer et de suivi-évaluation ». Il a également plaidé pour un « renforcement de la coordination entre les acteurs » et le maintien d’« un dialogue constant avec les communautés afin que les solutions soient enracinées dans leurs réalités quotidiennes ».
« Ensemble, dans un esprit de responsabilité partagée et de solidarité active, nous pouvons repenser la couverture sanitaire universelle dans les zones d’accès difficile », a-t-il conclu.
Cette 14ᵉ Journées Communautaires, qui se poursuit jusqu’au 23 décembre, est fortement attendue pour produire des recommandations concrètes et opérationnelles. L’ambition commune est claire : œuvrer pour que chaque Burkinabè, où qu’il se trouve, puisse bénéficier de soins de santé de qualité, faisant ainsi de la Couverture Sanitaire Universelle une réalité tangible pour tous, au-delà des difficultés d’accès.
Pascal K
