Ouagadougou
Le drame survenu le mardi 23 décembre 2025 au secteur 07 de Gounghin, dans l’arrondissement 02 de Ouagadougou, continue de bouleverser l’opinion publique. Un incendie déclaré à l’aube a coûté la vie à six personnes, dont quatre enfants. Malgré l’intervention rapide des sapeurs-pompiers de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP), le bilan humain est lourd. Un drame de trop, qui pose avec urgence la question de la sécurité incendie dans les habitations.
Si les causes exactes de l’incendie restent à élucider, une réalité s’impose : les incendies domestiques sont récurrents au Burkina Faso et font chaque année de nombreuses victimes, souvent au sein des familles les plus vulnérables.
Incendies domestiques : une menace silencieuse dans les maisons
Dans les quartiers urbains comme ruraux, plusieurs facteurs exposent les ménages au risque d’incendie :
installations électriques vétustes ou surchargées ;
usage de bougies, lampes-tempête ou foyers traditionnels à l’intérieur des maisons ;
mauvaise conservation des bouteilles de gaz et des produits inflammables ;
absence de dispositifs d’alerte comme les détecteurs de fumée.
Ces incendies surviennent très souvent la nuit ou à l’aube, moments où les occupants dorment profondément, rendant l’évacuation difficile, voire impossible, notamment pour les enfants.
Les enfants, premières victimes des flammes
Les faits sont tragiques et répétitifs : les enfants paient le plus lourd tribut lors des incendies domestiques. Leur jeune âge, leur incapacité à réagir rapidement ou à alerter expliquent en grande partie ce bilan dramatique.
Chaque incendie mortel rappelle une évidence : protéger une maison, c’est d’abord protéger les enfants.
Prévenir les incendies domestiques : des gestes simples qui sauvent des vies
Face à la recrudescence de ces drames, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers insiste sur la prévention, première arme contre les incendies.
Parmi les mesures essentielles à adopter :
installer des détecteurs de fumée dans les habitations ;
disposer d’un extincteur fonctionnel et apprendre à l’utiliser ;
éviter les branchements électriques multiples et confier les réparations à des techniciens qualifiés ;
éteindre toute source de feu avant de dormir ;
tenir les enfants éloignés des flammes et des appareils dangereux ;
prévoir un plan d’évacuation familial, même simple.
Ces gestes, souvent peu coûteux, peuvent faire la différence entre un incident maîtrisé et une tragédie irréversible.
Une responsabilité collective : autorités, communautés et citoyens interpellés
La lutte contre les incendies domestiques ne peut reposer uniquement sur les familles. Elle engage une responsabilité collective.
Les autorités locales, les leaders communautaires, les associations, les écoles et les médias sont appelés à renforcer :
les campagnes de sensibilisation de proximité ;
l’éducation à la sécurité domestique ;
l’accessibilité aux équipements de prévention, notamment pour les ménages défavorisés.
Informer, former et équiper les populations reste un impératif pour réduire les pertes humaines.
❗ Interpellation : combien de vies faudra-t-il encore perdre ?
Chaque incendie mortel pose une question douloureuse : aurait-on pu l’éviter ?
Dans bien des cas, la réponse est oui.
Les flammes détruisent en quelques minutes ce que des familles ont construit durant toute une vie. Mais la prévention protège durablement.
Agir maintenant pour que plus jamais une maison ne devienne un tombeau
Face à ces drames récurrents, il est temps de passer :
de l’émotion à l’action,
de la négligence à la vigilance,
du constat à la prévention.
Un détecteur de fumée, un geste de prudence, une maison sécurisée peuvent sauver toute une famille.
Prévenir les incendies domestiques, c’est sauver des vies.
📞 Numéro d’appel d’urgence pour les sapeurs-pompiers : 18 — disponible 24h/24 et 7j/7.
Contacts directs de casernes pour joindre rapidement les secours si nécessaire :
• (+226) 25 30 69 48
• (+226) 25 31 47 96
(contacts téléphoniques des sapeurs-pompiers à Ouagadougou)
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