CAN-2017 : le Cameroun renverse l’Égypte et s’offre son cinquième sacre africain

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Au terme d’une dernière demi-heure de folie, le Cameroun a renversé l’Égypte (2-1) et a remporté la Coupe d’Afrique des nations 2017. Un cinquième sacre continental pour ces Lions indomptables qui ont déjoué tous les pronostics.

Quinze ans que le tout le Cameroun en rêvait… Au terme d’une finale de la CAN-2017 qui aura mis une éternité à se décanter, les Lions indomptables ont renversé les Pharaons d’Égypte (2-1) et ont décroché un nouveau sacre africain, le cinquième de leur histoire.

Menés durant quarante minutes, les hommes du sélectionneur Hugo Broos ont réalisé une dernière demi-heure de haute volée, marquée par deux réalisations historiques puisqu’elles ont permis à cette jeune génération, même amputée de nombreux cadres, de renouer avec le glorieux passé de la sélection camerounaise. Et pourtant, durant la première heure de jeu, personne n’aurait pu prédire un tel dénouement.

Jusqu’à l’égalisation camerounaise, intervenue à la 59e minute, les joueurs d’Hector Raul Cuper ont une nouvelle fois livré un chef d’œuvre de discipline tactique, pas flamboyant pour un sou mais terriblement efficace.

Les Pharaons en totale maîtrise

Face à des Lions plus timorés qu’indomptables, le bloc égyptien n’a pas hésité à évoluer plus haut qu’à l’accoutumée, lui qui s’était fait le spécialiste du « catenaccio » depuis le début du tournoi. Et les techniciens du milieu de terrain des Pharaons ont rapidement fait parler la poudre. Dans la foulée d’une belle combinaison entre Salah et Warda, Elneny a été servi côté droit dans la surface. Le joueur d’Arsenal a décoché une frappe soudaine qu’Ondoa, mal positionné sur sa ligne, n’a pu bloquer (1-0, 20e).

Sans surprise, après l’ouverture du score, les Égyptiens ont laissé la possession à leur adversaire du soir – 63 % au terme des 45 premières minutes – sans jamais desserrer leur étau défensif. Et le Cameroun, malgré l’appui du public, n’a pas réussi à se mettre en position de revenir au score.

Bête blessée, le Lion indomptable s’est rebiffé

Au retour des vestiaires, le scénario de cette 31e finale de Coupe d’Afrique des nations a repris son cours. Une trame convenue, sans rebondissements durant le premier quart d’heure, avec des Lions muselés par la défense égyptienne. Puis, à l’heure de jeu, une immense clameur s’est élevée du stade de l’Amitié de Libreville, lorsque Nkoulou s’est élevé plus haut que tout le monde au point de penalty et a momifié El Hadary d’une tête rageuse (1-1, 59e).

Une égalisation qui a eu le mérite de remettre les troupes de Broos à l’endroit. Et l’Égypte, si souvent habituée à contrôler les débats à distance, s’est soudain sentie menacée par ces Lions redevenus chasseurs. Durant une vingtaine de minutes, les Camerounais ont enfin réussi à provoquer des différences aux abords de la surface. Le capitaine Moukandjo a même hérité du ballon de la gagne, à l’entame du dernier quart d’heure. Servi à l’entrée des six mètres, il s’est retrouvé seul face à El Hadary mais a totalement manqué son plat du pied alors qu’il avait le but grand ouvert. Le ballon, lui, a finalement tutoyé les nuages (78e).

Qu’importe, puisque Vincent Aboubakar, entré à la pause, ne pouvait pas envisager de quitter cette CAN sans avoir brillé auparavant. Il s’est même offert le premier rôle, ce dimanche soir. Sur un long ballon, l’attaquant du Besiktas (Turquie) a contrôlé de la poitrine, puis éliminé son vis à vis d’un lobe astucieux avant de fusiller El Harady d’une frappe enchaînée (1-2, 87e). Un but d’anthologie qui a fait basculer le stade de l’Amitié de Libreville dans une douce folie pour les dernières secondes d’une finale qui devrait définitivement marquer les esprits. L’immense diaspora camerounaise de Libreville, elle, n’oubliera sûrement pas qu’elle a assisté au sacre d’une génération que nombreux avaient déjà condamnée.

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