Les fidèles musulmans de la Jama’at islamique ahmadiyya se sont retrouvés à Ouagadougou pour la commémoration de la 26e jalsa salana qui a eu lieu du 24 au 26 mars 2017. Cette cérémonie islamique qui accueille chaque année plusieurs fidèles venus des provinces de l’Afrique, du monde, était parrainée par le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, représenté pour la circonstance par Me Bénéwendé Stanislas Sankara, 1er vice-président. Aussi la présence de Remis Fulgance Djandinou, ministre de la Communication et des relations avec le parlement, et René Bagoro, ministre de la Justice et des droits humains.
Ils étaient plus de 12 000 participants venus par délégations des 13 régions du Burkina Faso, de pays voisins, (Ghana, Mali, Bénin Niger, Côte d’Ivoire) et d’autres pays tels que l’Algérie, la France, le Royaume Uni, le Pakistan, pour commémorer, durant trois jours, la 26e Jalsa Salana qui a lieu chaque année à la même période. Cette année, le thème principal choisi par les organisateurs était : «Pour une nécessaire solidarité entre les religions afin de contrer l’expansion du terrorisme». Dans son intervention, Abdourahamane Diallo a fustigé les comportements de certaines personnes qui se servent de la religion musulmane pour commettre des attentats et tuer. Selon lui, le terrorisme n’existe dans aucune religion, l’islam est une religion de paix, d’amour et justement, c’est pour cette raison qu’il lance un appel à travers le Burkina Faso et dans le monde, à toutes les personnes éprises de paix, à cultiver l’amour et non la haine. Par ailleurs, durant les trois jours de la jalsa salana, des exposés en rapport avec le thème principal ont eu lieu lors des rencontres avec les délégations étrangères, pour des échanges d’expérience sur la propagation d’un message de paix dans le monde, des débats en langues nationales sur le devoir et les moyens de contribution de l’islam à l’établissement d’un monde de paix et deux forums sur l’islam, portant sur les médias et la laïcité. Le représentant du président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a, au nom de ce dernier, témoigné tout son soutien et celui de l’institution qu’il dirige aux responsables de la Jama’at Islamique Ahmadiyya. Me Sankara a aussi affirmé que cette 26e édition est célébrée dans un contexte marqué par des attaques terroristes au sahel. Ces différentes attaques qu’aucune raison ne peut justifier, perturbent la paix, la stabilité dont le pays a besoin pour son développement. Pour solutionner ce problème, tout le monde doit travailler y compris la Jama’at Islamique Ahmadiyya qui, durant 26 ans, s’est mise au service de la formation de ses fidèles pour la promotion de l’amour et de la paix. Me Sankara a encouragé la Jama’at Islamique Ahmadiyya du Burkina Faso à continuer son œuvre pour la paix, l’amour entre les fidèles de leur communauté et ceux des autres communautés religieuses. Soulignons que les autorités ont visité quelques stands où étaient exposées des œuvres islamiques, avant de prendre congé des représentants de la Jama’at Islamique Ahmadiyya.
Paulette Coulibaly