De nous jours le constat est que beaucoup de jeunes filles sont confrontées à des grossesses non désirées, par manque de connaissances ou d’informations. En ce qui concerne la santé sexuelle et reproductive(SSR) des jeunes, pour en savoir davantage Mme Konkobo Sage- femme au centre de services conseils pour jeunes et médico scolaire du secteur 52 de Ouagadougou, donne des conseils aux jeunes pour la conduite à tenir.
Présentez-vous s’il vous plait
Je suis Madame Konkobo Sage- femme au centre de services conseils pour jeunes et médico scolaire du secteur 52 sise quartier Pâtte D’oie de Ouagadougou.
A partir de quel âge on parle de(SSR), c’est-à-dire la santé sexuelle et reproductive des jeunes ?
De manière formelle, parler de santé sexuelle de la reproduction des jeunes, il s’agit des jeunes de 10 à 24 ans mais présentement de manière pratique sur le terrain nous disons que nous parlons avec des jeunes qui sont sexuellement actifs.
Combien de jeunes garçons et de jeunes filles vous recevez par mois pour des questions de sexualité ?
Du côté sexualité par mois nous pouvons avoir la visite de 80 jeunes
A quels problèmes sont confrontées les jeunes filles en matière de sexualité ?
Présentement en matière de sexualité les jeunes filles sont plus confrontées à des grossesses non désirées. Les jeunes sont sexuellement actifs mais ils ne se protègent pas ou n’utilisent pas de méthodes de contraception. Et qui parle de non protection parle forcement de maladie sexuellement transmissible dont le sida. Et à ce sujet lorsque nous avons un cas ou la personne à une infection nous faisons tout pour que l’intéressé fasse le test du SIDA pour connaitre sa sérologie
Quels sont les conseils que vous donnez à ces jeunes filles déjà enceintes et qui viennent vous consulter ?
D’abord il faut dire que 80% des jeunes filles qui viennent nous consulter viennent pour une demande d’interruption de la grossesse. Elles viennent solliciter un avortement. Alors que dans la constitution burkinabè, l’avortement est interdit. C’est dans ce sens que nous mettons l’accent sur la grossesse qu’il faut suivre pour son bon déroulement, par ce que la plupart du temps les filles qui ont des grossesses non désirées à l’accouchement on se rend compte que la grossesse n’a pas été suivie. Aussi, nous leurs donnons des conseils pour qu’elles ne fassent pas les mêmes erreurs. Nous leurs proposons des méthodes contraceptives pour éviter d’avoir une autre grossesse non désirée.
Es –ce que vous pouvez nous donner des cas ou des jeunes filles sont venues pour des cas d’avortement ?
Chaque jour on en rencontre. Quand par exemple on finit de leurs donner des conseils, la plupart du temps voilà ce qu’elles nous disent « tantie, je vous ai compris, j’ai vu les risques mais même si je vais mourir je dois enlever cette grossesse »
Es-ce que votre structure accompagne financièrement les filles enceintes qui viennent vous consultez ?
Non il n’y a pas d’accompagnement financier. Ce qui est par contre fait ce sont les consultations qui sont gratuites parce que dans toutes les cliniques du Burkina la consultation prénatale est gratuite, avec certains produits que l’on donne en appui comme le fer, les produits contre le palu. Etc.
Quels conseils avez-vous à donner à ces jeunes lecteurs et lectrices qui vous lirons dans Faso amazone.net ?
Le conseil que j’ai à donner c’est de dire à ces jeunes que les centres de santé ne sont pas réservés qu’aux malades uniquement. Même quand on est malade on peut consulter un agent de santé pour savoir si telle ou telle information est juste ou pas. Par ce que dans le milieu scolaire que ce soit les élèves, les étudiants et même les commerçants, ces personnes-là sont informées sur des choses qui ne sont pas du tout correctes. Il y a souvent des personnes qui nous disent qu’elles pensaient que les centres de santé étaient seulement réservés qu’aux femmes mariées, je dis non, tout le monde peut venir dans le centre de santé pour prendre des informations.
Informations recueillies par Frédéric Thianhoun