Le mardi 30 Mai dernier l’école Nationale des douanes, à abrité la cérémonie de Soutenance de mémoire des élèves inspecteurs des douanes. Saidou TRAORE a obtenu la note de 16,5/20 et la mention très bien devant le jury présidé par KAMBOU François d’Assise. Son thème portait sur : << l’exploitation minière au Burkina Faso, quelle contribution des douanes pour une lutte efficace contre la fraude dans le domaine de l’exploitation aurifère>>. Nous l’avons rencontré juste après la cérémonie, à laquelle ses parents, amis et connaissances, ont massivement participé. Il ne faut pas l’oublier, il est par ailleurs maire de la commune de Poura.
Sur quel thème a porté votre mémoire ?
Mon thème a porté sur << l’exploitation minière au Burkina Faso : quelle contribution des douanes pour une lutte efficace contre la fraude dans le domaine de l’exploitation aurifère ?>>.
Qu’est ce que votre mémoire vous a permis de mettre en exergue ?
J’ai choisi ce thème parce qu’actuellement dans notre pays, on parle beaucoup d’exploitation minière. Toute nos terres font l’objet d’exploration, ou d’exploitation, mais en réalité la population ne voit rien augmenter dan son train de vie quotidien. Voilà pourquoi j’ai vu qu’il était nécessaire de comprendre ce qui se passe et pourquoi surtout il y’a une activité intense d’exploitation minière et la population ne voit pas les retombées.
En décortiquant le thème quel est votre constat ?
On ne peut pas parler d’une mauvaise répartition des recettes tirées de l’exploitation minière mais plutôt, d’une mauvaise collecte des recettes dont notre pays devrait bénéficier. Par exemple sur les recettes douanières, il y’a beaucoup d’exonérations qui font baisser les recettes. Les exploitants miniers devraient payer des royalties. Il ya des exploitations artisanales, c’est-à-dire qui travaillent de manière manuelle. Ces personnes ne sont pas encadrées. Personne n’est en mesure d’évaluer ce qu’elles gagnent et personne ne peut dire, si les exploitations artisanales respectent la règlementation de la commercialisation en matière aurifère. Sur tout le territoire Burkinabé, il ya des exploitants, mais il est impossible de quantifier la quantité qu’ils obtiennent en métal. Les exploitants devraient déclarer ce qu’ils ont exploité au comptoir d’achat qui doivent saisir le bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB).
Cela, permettra de faire des statistiques et pour exporter les métaux précieux, ils devraient payer des royalties ou redevances. On estime à 9T la quantité qui passe hors de la législation.
Est-il possible de changer les choses ?
Pour ce faire, il faut une réelle volonté politique l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso devant le coton et l’élevage. La dernière production annuelle s’élève à près de 38.000 tonnes.
Pourquoi ne devrons-nous pas bénéficier des retombées positives de l’or ? Il appartient donc à l’Etat d’afficher une politique qui permet l’encadrement de tous les exploitants. Il faudrait créer comme par exemple au Ghana un guichet unique pour permettre aux exploitants de venir payer les redevances à moindre coût. Dans la sous-region, les décideurs devraient décider l’uniformatisations des taxes. Ainsi personne n’acceptera de se déplacer dans un autre pays, pour vendre son métal précieux. Cela arrangera nos populations, mais, pour ce faire, il faut une intervention de nos gouvernements dans le cadre d’une coopération sous-régionale. Dans le cas contraire, nous allons détruire nos terres et notre environnement et en retour nous n’allons bénéficier de rien pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Les recettes perçues par l’Etat Burkinabé sur les exploitations minières seraient de 10% qu’en dites-vous ?
Cela est le cas dans les sociétés d’exploitations industrielle, c’est une part de l’Etat, elle n’est pas si significative pour nous rapporter quelque chose. L’essentiel c’est que l’importation et l’exportation des marchandises et même de l’or soit bien suivi. J’ai constaté au niveau des douanes que la quantité d’or saisie et sur laquelle les taxes n’ont pas été payées s’élève à 50 millions de FCFA l’exploitation minier à un impact positif tant sur le plan économique que social.
De manière directe ou indirecte près de 2 millions de personnes travaillent dans ce secteur. Cette activité génère près de 10% du budget de l’Etat, cette somme s’élève à 189 milliards 983 millions 331950 f l’Etat doit s’intéresser réellement au secteur de l’or pour que la population puisse bénéficier de retombées positives de l’exploitation aurifère.
Propos recueillis par Mamadou KONE