Les femmes comptent mener une seconde insurrection, si le projet de loi sur le quota genre n’est pas adopté. par l’Assemblée. nationale en 2017.
Le Ministère de la femme, de la Solidarité nationale et de la Famille à organisé le jeudi 18 Mai 2017, la session annuelle du Conseil National pour la promotion du genre (CONAP/Genre ).
Au cours de cette importante rencontre, qui a drainé du monde, les femmes très remontées ne sont pas passées par quatre chemins pour exprimer leur ras le bol, en ce qui concerne la non adoption du projet de loi sur le quota genre. par l’Assemblée nationale depuis 2015 et jusqu’à ce jour. Si les choses ne bougent pas, Elles comptent mener une seconde insurrection encore munies de spatules, pour la prise en compte de leur droit. Car pour elles, trop c’est trop.
![Le SP. M. Béyi David](https://i2.wp.com/www.fasoamazone.net/wp-content/uploads/2017/06/IMG-20170615-WA0004-e1497814404974.jpg?resize=300%2C225)
Pour éclairer la lanterne de nos lectrices et lecteurs, nous avons rencontré le Secrétaire Permanent du Conseil permanent pour la promotion du genre (SP/CONAP /GENRE ) M. David Béyi.
Bonjour M. le Secrétaire Permanent , on voit qu’à l’issue de votre présentation, le debat tourne autour du quota genre, qu’en est-il ? .Mais bien avant expliquez nous ce que c’est que le quota genre ?
Alors le quota genre c’est une loi sélective qui a été votée et adoptée en 2009 et cette loi prend en compte les femmes et les hommes, au moins trente pourcent (30) de l’un ou de l’autre sur la liste électorale législative et municipale. Cette loi en application en 2012 a connu des insuffisances parce que vu les résultats nous nous sommes rendus compte que nous n’avons pas atteint les résultats escompté.
Au vu de tout cela nous voulons essayer de voir comment est-ce que l’on peut résilier cette loi pour prendre en compte toutes les préoccupations pour qu’on puisse avoir un résultat d’au moins (trente (30) pourcent de l’un ou de l’autre qui soit représenter dans les instances de l’Assemblée et au niveau des communes. C’est dans ce sens que nous avons repris cette loi en mettant une liste alternée(homme-femme ; femme-homme). Et au lieu d’une sanction pécuniaire nous avons jugé que ceux qui ne respecterons pas les clauses de la loi verront leur liste rejetée. Et actuellement ce processus suit son cours car il a été question d’échanger sur ce projet de loi qui bientôt serra soumis.
Nous voyons que les femmes sont très remontées, contre qui on ne sait pas. Que se passe-t-il exactement ?
En réalité il n y a pas de blocage car nous constatons qu’il y a eu un changement institutionnel et à chaque niveau, la constitution, soit au niveau institutionnel, soit au niveau des partis politiques à un effet par rapport à cela et il faut travailler à convaincre car il ne faudrait pas envoyer une loi qui sera rejetée. Nous avons vu que Lors du CNT la loi a été rejetée parce qu’on a estimé que c’était dur..
Mais il faut arriver à convaincre l’ensemble des acteurs afin de pouvoir avoir l’adhésion de tout un chacun pour avoir une loi qui sera appliquée et qui nous donnera des résultats tangibles et c’est dans ce sens que je dis que la question de genre est une question transversale, c’est une question de longue haleine qui implique l’ensemble des acteurs qui doivent jouer leur rôle pour que nous puissions avoir des résultats promus. Dans ce cas je pense qu’il faut aller lentement mais sûrement.
D’aucuns pensent quand on parle de genre on fait allusion à la femme êtes-vous de cet avis ?
Le genre ce n’est pas la femme,. Le genre c’est les rapports sociaux, homme et femme.bien sûr quand on parle de genre on inclu le sexe, mais c’est le sexe par attribut social, quand vous êtes homme ou femme. la société vous attribue. Et en ce moment par rapport au processus de développement ., il faudrait travailler à impliquer l’ensemble des hommes et des femmes pour le processus de développement social, économique et politique de notre pays.
Il y a les jeunes ?
oui…..
Pourquoi la loi a été bloquée au niveau du CNT ?
La loi a été bloqué au niveau du CNT parce que les partis politiques ont estimé que c’était une loi pour favoriser les femmes. Ils se disaient qu’il fallait laisser les partis politiques pouvoir positionner qui ils veulent .Alors que nous savons qu’il y a des compétences au niveaux des femmes et des hommes et le potentiel électoral sont les femmes. Et à ce niveau je pense qu’il faut tenir compte des catégories socio-professionnelles.
Merci bien M. Le Secretaire permanent.
Propos recueillis par Arnaud SEKONE/www.fasoamazone.net