L’audience de confirmation des charges qui pèsent sur les accusés dans le procès du Coup d’Etat de septembre 2015 au Burkina a débuté le mercredi 25 octobre 2017. Déjà, dans la journée du mardi 24 octobre, les avocats dans leur majorité s’étaient désistés de leur appel sur l’ordonnance du juge d’instruction. Il en a été de même pour le Parquet militaire. Pour la confirmation des charges, les accusés, 107 au total, passeront par vague de 10 devant le Tribunal militaire.
La journée du mardi 24 octobre 2017 était consacrée à l’examen des appels des avocats et du parquet militaire concernant l’ordonnance du juge d’instruction. Malgré les désistements de part et d’autres, tous les appels sans exceptions ont été déclarés irrecevables par la Chambre de contrôle.
Pour le mercredi 25 octobre 2017 consacré à l’audience de confirmation des charges ou audience de mise en accusation, les avocats ont demandé à ce que tous les inculpés, 107 au total, dans le dossier du Coup d’Etat de septembre 2015, ou « dossier Gilbert Diendéré et 106 autres contre le Parquet militaire », soient présents dans la salle d’audience du Tribunal militaire. Mais cette requête a été rejetée par la Chambre de contrôle estimant que chaque inculpé doit passer avec son conseil.
Le général Gilbert Diendéré qui a été à la tête des putschistes, selon les confidences de certains avocats, passe à la barre le jeudi 26 octobre 2017 pour la confirmation des charges qui pèsent sur lui. Pour le cas du général Djibrill Bassolé, sous escorte, il a quitté le tribunal militaire. Les jours qui suivent situeront sur son ordre de passage.
Depuis de début de l’instruction du dossier Coup d’Etat, les partisans des généraux et l’ancien pouvoir avaient crié et crient au procès politique. Un des avocats de la défense, Me Paul Kéré, avocat au Barreau du Burkina Faso a abondé dans la même veine. « Il faut éviter de politiser ce procès », dit-il. Pour ce dernier, les magistrats font correctement leur travail et « il faut éviter qu’il y ait des interférences de l’exécutif dans ce dossier qui doit rester purement un dossier judiciaire », indique l’avocat.
En rapport avec le procès, quatre associations de parents des martyrs et des blessés de l’insurrection populaire et du coup d’Etat ont manifesté silencieusement devant la justice militaire. La manifestation n’a duré qu’environ une heure de temps. Ils ont demandé le jugement et la condamnation de ceux qui « ont commis des actes condamnables ».
Source: Burkina 24