De nos jours la popularité des médias sociaux ne cessent de croitre. La concurrence se fait de plus en plus présente entre les journalistes et les activistes qui animent les média sociaux. Le temps ou du moins l’évolution numérique a engendré ‘’une nouvelle menace’’ pour les professionnels de l’information. Le Professeur Serges Théophile BALIMA nuance la menace. Face à cette nouvelle donne, il invite les professionnels de l’information à s’adapter à l’évolution en mettant l’éthique et le label de qualité dans l’exercice de leur métier.
FasoAmazone.net : La montée en puissance des médias sociaux est-elle une menace ou un avantage pour les professionnels de l’information ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : Pour moi ce n’est ni une menace ni une opportunité. Tout dépend donc de la manière dont les professionnels de l’information se comportent et s’adaptent à l’évolution du monde. Il faut que les médias évoluent. Alors il faut maintenant qu’ils apprennent à exercer leur métier autrement que par le passé et aussi à utiliser de nouvelles sources d’informations pour pouvoir être dans le temps. Mais s’ils ne se convertissent pas évidemment ils vont être menacés et dépassés par les réseaux sociaux mais s’ils s’adaptent en mettant l’éthique en y mettant le label de qualité dans l’exercice de leur profession, ils seront toujours des institutions et
FasoAmazones.net : Journalistes et activistes notions antinomiques ou complémentaire ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : La notion d’activiste veut dire des individus qui agissent à partir de plateforme interactives pour partager et diffuser des informations. Ce n’est pas une profession à part entière mais des initiatives personnelles et c’est ce qui fait qu’on ne leur donne pas le statut de professionnel. Alors que les journalistes sont des professionnels qui travaillent selon des normes selon des règles et ils sont exposés à des sanctions quand ils ne respectent pas le code du métier.
FasoAmazones.net Les médias sociaux apparaissent comme des concurrents des médias traditionnels. La crainte qu’ils suscitent est-elle fondée ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : A mon avis la crainte n’est pas fondée par ce que les réseaux sociaux ne peuvent pas menacés la crédibilité des journalistes quand on a affaire à de bons journalistes. Evidemment si le journaliste lui-même est approximatif en ce moment il sera devancé par des sources parallèles qui seront alimentées par les réseaux sociaux. C’est aux journalistes de mériter le respect, la crédibilité, le respect je ne pense pas que les médias sociaux soient une menace dans l’absolu mais la responsabilité revient aux journalistes de s’adapter et de mieux faire leur travail.
FasoAmazones.net : Les journalistes sauront-ils faire face à ces nouveaux concurrents, ces nouveaux médias car la finalité c’est le public et ils sont populaires auprès de ce public ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : Ils sont populaires ce n’est pas évident. S’ils convoient des informations qui ne sont pas vraies, ils vont perdre leur crédibilité aussi ces réseaux sociaux. Mais les journalistes sont en principe des références. Ils ne doivent jamais publiés de fausses informations. Alors qu’on n’a pas les moyens de contraindre un individu qui à partir de sa chambre peut décider de diffuser une information. Sans qu’on ne sache dans quelle intention, ni format, non plus la finalité. L’activiste n’a pas de responsabilité à l’égard du public tandis que le journaliste est responsable devant la société. Donc ce n’est pas le même statut et en principe il ne devrait pas avoir de menace pour les journalistes.
FasoAmazones.net : Les journalistes ne doivent-ils pas réagir face à la menace des médias sociaux ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : Ils réagissent s’ils font normalement leur travail à savoir respecter les normes professionnelles. Les autres ne respectent pas les normes professionnelles. Ce n’est pas le même champ ce n’est pas le même registre, ce n’est pas les mêmes responsabilités. Et donc il n y a pas de crainte. Les deux peuvent se compléter parfois mais ils ne peuvent pas être de vrais concurrents si les journalistes font correctement leur travail.
FasoAmazones.net : Le dialogue doit-il être permanent entre les journalistes et les activistes des médias sociaux ?
Le Professeur Serges Théophile BALIMA : Non .Pourquoi dialoguer avec eux ? NON. Chacun est dans son monde.
Propos recueillis par D.KAFANDO