Vote de la loi d’extradition : UPC s’abstient et dénonce une loi ourdi contre François Compaoré

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Le groupe parlementaire de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), à travers ce communiqué, donne une explication sur son abstention lors du vote de la loi portant ratification de la convention entre le gouvernement du Burkina Faso et celui de la République française. Cette convention a été signée en avril 2018. C’était au cours d’une séance plénière le jeudi 17 mai que le vote de cette loi a eu lieu. L’UPC dénonce tout simplement un règlement de compte.

« L’UPC s’est abstenue, à la séance plénière du jeudi 17 mai 2018, car elle estime qu’une loi ne doit pas être un instrument de règlement de comptes, c’est-à-dire ciblée. Cette loi laisse transparaitre clairement une volonté manifeste affichée par le pouvoir en place, de solder des comptes avec des anciens camarades. Pour nous, la loi doit garder son caractère impersonnel et avoir une portée générale. En aucune manière, notre groupe parlementaire ne cautionnera l’arbitraire et l’injustice. Des dossiers pendants de crimes de sang et de crimes avérés n’ont pas connu de début de solutionnement ; voilà qu’un esprit de vengeance se développe. Le peuple, certes, veut savoir la vérité, comprendre ce qui s’est passé, mais pas de la sorte.
L’UPC n’est nullement contre l’extradition de qui que ce soit. Tous les Burkinabè sont égaux devant les juridictions, mais pour un document signé le 24 avril 2018 et l’empressement avec lequel cela a été introduit à l’AN (Assemblée Nationale), cela nécessite qu’on y voie clair. Sinon, nous avons tous soif de vérité et de justice sur tous les dossiers de crime. Ce vote n’a pas été fait pour contenter qui que ce soit. À bon entendeur, salut ! »

Justin Ouattara/www.fasoamazone.net

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