Crise à l’ONI : l’autorité doit « prendre ses responsabilités »

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Des agents de l’Office national d’identification (ONI), situé à Ouaga 2000, ont indiqué à la presse ce mardi 29 mai, dit, avoir « été séquestrés par des policiers » employés par l’agence publique. Ils ajoutent également que ces derniers ont aussi « empêché » le directeur général de l’Office, Arsène Yoda, en fin de suspension, d’accéder à son bureau et reprendre son service a relayé nos confrères du Burkina Info.
Les agents civils de l'ONI interpellent donc les autorités à se pencher sérieusement sur cette crise
Les agents civils de l’ONI interpellent donc les autorités à se pencher sérieusement sur cette crise

Les agents de l’ONI qui se sont confiés à la presse, laissent entendre que tout le personnel de l’office « tout le personnel a été pris en otage » en cette matinée du mardi 29 mai 2018 à Ouagadougou, par des éléments de la Police nationale qui assurent la sécurité du service.
20180529_113940_images_thumb_medium500_0Pour M. Kabré, « cette situation est inacceptable de la part de personnes sensées faire respecter les règles dans un État de droit ». « C’est à notre grande surprise ce matin qu’on nous a annoncé la reprise du DG (Yoda) et nous avons tous été (aussi) surpris, que la porte ait été fermée par des éléments de la police, lui interdisant l’accès aux locaux » de l’Office, a affirmé Pierre Arsène Ouédraogo, agent à l’Office national d’identification, par ailleurs secrétaire général de la force ouvrière. « Vous êtes peut-être arrivés un peu en retard, sinon vous auriez vu le véhicule du DG bloqué à la porte, impossible de rentrer, le personnel civil pris en otage à l’intérieur de la cour avec incapacité de sortir. Des gens sont venus faire le pied de grue ici mais ils n’ont pas pu rentrer », a regretté M. Ouédraogo, entouré par quelques-uns de ses collègues aux environs de 12H, à l’extérieur de l’ONI.

Comme lui et M. Kabré, des agents, une dizaine que nous avons interrogé sur place se disent « étonnés » de la situation parce que pour « nous la crise avait été vidée ». Ils disent avoir l’impression qu’ « il y a autre chose » après la déconvenue qui a opposé le premier responsable de l’ONI aux policiers qui se seraient sentis diminués par M. Yoda.

Pierre Ouédraogo a estimé que la situation qui s’est présentée à l’Office en cette matinée du mardi est « une page d’une crise qui a débuté à l’ONI depuis le 30 mars 2018 » et d’ajouter. « Elle est née d’un Conseil d’administration où il y a eu des propos désobligeants ». « Après l’échec du Conseil d’administration, du secrétaire général de l’Office, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo s’est autosaisi du problème et a pris un certain nombre de dispositions dont une a été la suspension du DG qui était mis en cause, pour un mois. Ensuite il a envoyé une inspection pour investiguer sur les problèmes à l’ONI et faire rédiger une lettre d’excuse par le DG à l’intention de l’institution de police parce que visiblement c’est ce qui semblerait poser problème », a expliqué M. Ouédraogo.

Dans le souci de l’équilibre de l’information, nous avons tenté à maintes reprises de faire réagir un des agents de la police mais sans succès. C’est gentiment qu’ils nous ont répondu qu’ils n’ont « rien à dire » sur la situation vécue à l’ONI.

Justino/www.fasoamazone.net

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