Burkina Faso:  recommandations sur  la rémunération des agents de la fonction publique des recommandations ont été faites lors des 3 jours de travaux avec les forces vives de la nation burkinabè sur la rationalisation du système de rémunérations des agents publics de l’Etat.

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Le gouvernement a fixé les dates de 12, 13 et 14 juin 2018, pour la tenue effective de la Conférence Nationale sur le système de rémunération des agents publics, afin de mobiliser et capitaliser toutes les intelligences et sagesse des forces vives de la Nation vers la recherche de solutions durables à la problématique de la rationalisation du système. Ainsi, du 12 au 14 juin, ladite conférence s’est effectivement tenue dans la salle de conférence de Ouaga 2000 et a été ponctuée par une cérémonie d’ouverture, les travaux des forces vives de la nation sur le sujet et la cérémonie de clôture.

Des travaux de la conférence
Les travaux de la conférence ont été organisés en trois ateliers dont le premier a porté sur les grands principes et valeurs structurants de la fonction publique et restauration de l’autorité de l’Etat. Le deuxième a été la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat (cadre juridique, système indiciaire et indemnitaire. Le troisième atelier est celui de la rationalisation des dépenses de l’Etat, autres avantages en natures servis aux agents de l’Etat et optimisation des recettes fiscales. A l’issue des travaux, des recommandations ont été faites dans le sens de la rationalisation, notamment :
Réorganiser et encadrer par des dispositions législatives le système de rémunération des agents publics y compris leur mécanisme de révision
Mieux encadrer les droits de grèves par la relecture de la loi 045-60/an du 25 juillet 1960 portant réglementation du droit de grève

Opter pour la grille indiciaire harmonisée, consistant à trouver un niveau moyen entre les traitements les plus faibles et ceux les plus élevés, à l’intérieur des mêmes catégories à l’échelle des fonctionnaires d’Etat, les agents relevant de statuts autonomes payés sur le SIGASPE et les agents des établissements publics de l’Etat.
Procéder à la rationalisation indemnitaire sur la base du principe d’équité autour de quatre natures d’indemnités : Responsabilité, astreintes, technicité et logement.
Plafonner les éventuels écarts de rémunérations indemnitaire à 25% au maximum entre les agents relevant de la même catégorie.
Envisager un moratoire autour de certains points précis, à l’effet d’obtenir une accalmie nécessaire pour la mise en œuvre des conclusions de la conférence.

Rationaliser les dépenses
En ce qui concerne la rationalisation des dépenses de l’Etat et autres avantages en natures servis aux agents de l’Etat, la rationalisation a porté sur l’amélioration de la productivité, des agents publics et la qualité du service publics, la réduction du train de vie de l’Etat. Ainsi, Il a été recommandé en autres de réduire de 6 mois à 3 mois, la durée du maintien de la rémunération des membres du gouvernement et présidents d’institutions, après cessation de fonction, libérer les logements administratifs au bout d’un mois et le personnel domestique au bout de 3 mois après la fin de fonction pour tenir compte du préavis de licenciement. Au même moment, il a été proposé de réduire également celle du maintien des avantages des députés dans les mêmes proportions. Aussi, il sera question de :
Supprimer certaines institutions de la République telles que le CES, le Médiateur du Faso, le Haut représentant du chef de l’Etat, le HCRUN.
Harmoniser les frais de missions de tous les fonctionnaires à l’intérieur et les frais de transport définitif.

Revoir à la hausse les frais de mission à l’extérieur
Encadrer par une loi les fonds communs en les indexant aux amendes et pénalités. Pour les montants à servir, les plafonner en les limitant à 25% au maximum de la masse salariale annuelle des bénéficiaires. La date d’effet est fixée au 1er janvier 2019.
Le rapport des travaux a été soumis à validation des participants, ce qui fut fait par acclamation sous réserve de la prise en compte des observations résiduelle. En sus, sous la présidence du Premier Ministre Paul Kaba Thiéba, la cérémonie de clôture a essentiellement été marquée  par la lecture des recommandations par monsieur Martin Konkobo. A cet effet, il est ressorti que les participants ont proposés 3 grandes recommandations dont la mise en place d’un comité de suivi et d’un comité technique afin d’affiner les recommandations de la conférence, associant les forces vives de la nation pour la mise en œuvre effective des résolutions de ladite conférence.

Rationnaliser les institutions diplomatiques
Selon le PM, des voies viennent d’être dégagées et celles-ci permettront de rendre compatibles l’adéquation entre les dépenses et les ressources publiques d’une part, et l’adéquation entre l’offre et la demande de services publics d’autre part. Madame le ministre en charge de l’économie et des finances, Rosine Coulibaly a quant à elle assuré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour ne pas faire du gaspillage au niveau de l’administration publique. « Rationalisation va également concerner les institutions diplomatiques car c’est un poste assez lourd au niveau du budget de l’Etat » a-t-elle ajouté.

Reine Stevie Yameogo/www.fasoamazone.net

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