Centre Samuel de Fada:  Le cri de cœur de sœur KONE

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Sœur Ange KONE, Responsable de la Maison Samuel  (Fada N’Gourma)
La coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina Faso   (CONAMEB) a organisé en collaboration avec l’UNICEF une caravane de presse sur le mariage d’enfants dans la région de l’Est. Les journalistes se sont rendus à la Maison Samuel le 24 juillet 2018 dernier. Cette structure est un centre d’accueil et d’insertion des enfants en situation difficile situé à Fada N’gourma. La Maison Samuel est dirigée par Sœur Ange KONE de la congrégation des Sœurs Notre Dame des Apôtres. Confrontée à d’énormes difficultés elle a lancé un cri de cœur à tous ceux oi celles qui peuvent venir en aide aux pensionnaires du centre. 

Sœur Ange KONE : « L’activité principale du centre c’est purement l’œuvre sociale. On est reconnu par l’état. Face à des difficultés on se retrouve tout seul à se débattre comme un poisson dans l’eau chaude. Je suis aller moi-même déposer  mes dossiers à l’UNICEF. Ils ont été rejetés par – ce qu’il ne pouvait pas m’aider. Quelqu’un d’autre oui mais pas l’UNICEF. Je pensais qu’on luttait pour la même cause .Ce jour-là j’ai pris le car dans les larmes pour revenir. Le centre compte plus  de  vingt-huit (28) pensionnaires,
ils prennent trois repas par jour sans oublier les tout-petits qui bénéficient du goûter. Les enfants sont scolarisés. Les classes fréquentées vont du CP1 à la classe de 1ère. J’ai même un pensionnaire qui fera le BAC l’année prochaine.

Il y a d’autres enfants qui font la formation professionnelle. Tu te débats à leur donner  à manger quand ils tombent malades  il faut les soigner. Quand on reçoit un enfant il faut obligatoirement faire un bilan de santé pour ne pas qu’il contamine les autres enfants.
On fait régulièrement des bilans de santé à tous nos pensionnaires pour ne pas qu’ils tombent malades  Mais aussi pour éviter les épidémies car ils sont en groupe et c’est un risque. La visite médicale des enfants me coûtent souvent quatre cents à cinq cent mille francs CFA.

Ce sont des enfants en situation vraiment difficile et qui souffrent.  J’ai déposé mes projets à des structures pour enfant. Si FOND ENFANT et UNICEF m’écoutent, je lance un cri de cœur pour qu’ils nous aident à prendre en charge les enfants.

Dans le temps il y a eu un détournement  d’un financement de L’UNICEF m’a ton fait comprendre. Donc l’UNICEF reste sur ses gardes mais cette situation nous pénalise. Les responsables de L’UNICEF peuvent venir nous voir vérifier notre travail sur place.

Je lance un appel à tout le monde, à tous ceux et celles qui peuvent venir en aide à ces enfants. C’est aussi des enfants de la société burkinabé. Des enfants qui n’ont pas décidé de naitre avec des problèmes. C’est le disfonctionnement de la société qui a produit ce qu’on a aujourd’hui alors nous sommes tous interpellés.

Cela me ferait plaisir à moi et à mes enfants. Le centre existe depuis douze (12 ans) nous envisageons  l’organisation de journée portes ouvertes. Nous sommes méconnus malgré ces nombreuses années d’existences. J’en ai eu la preuve. Nous avons déposé nos dossiers  pour financement à l’UNICEF. Ils ont été rejetés. »

D. Kafando/www.fasoamazone.net

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