Tabaski 2018 ou l’Aïd el -Kébir : Les préparatifs vont bon train

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L’Aid el-Kebir pour cette année 2018, sera commémorée le 21 août dans le monde entier. Au Burkina Faso, l’animal qui doit servir de sacrifice, c’est-à-dire, le bélier, est vendu dans les différentes artères de la ville. Les prix varient de 60 000 francs à 210 000 francs selon le bélier ou le commerçant. Une chose est sûre, le marché est lent pour certains, d’autres sont déjà désespérés car jusque-là ils disent n’avoir rien vendu.

Pour s’acheter un bélier, il faut débourser la somme de 60 000 francs CFA au moins et 210 000 francs CFA au plus. C’est le constat fait dans les différents lieux de vente ce lundi 20 août 2018 à 24 heures de la fête.

De passage, l’attroupement devant ces lieux fait croire que les commerçants font de bonnes affaires. Faux, rétorque, Moctar Ouédraogo, éleveurs, en activité depuis près d’une décennie. Pour cette année, il soutient ne rien comprendre tant le marché est lent. « La vente de cette année est trop lente due à la cherté de la vie », déplore-t-il.

Moctar Ouédraogo
Moctar Ouédraogo

M. Ouédraogo dit avoir amené environ 46 béliers depuis la semaine passée, et, à l’en croire, il n’a vendu que 12. « Les prix de mes béliers vont de 60 000 à 225 000 francs CFA », indique-t-il. La raison de cette mévente pour Moctar Ouédraogo est sans nul doute due à la cherté de la vie. « On nous reproche de vendre trop cher nos béliers oubliant que les aliments utilisés pour les animaux sont chers dans le marché, nous ne cherchons sur chaque bélier, que 500 ou 1000 francs », affirme-t-il. Pourtant, il laisse entendre que les prix n’ont pas trop évolués comparativement aux années précédentes.

Abdoulaye Ouédraogo
Abdoulaye Ouédraogo

Abdoulaye Ouédraogo, un tout commerçant, déclare aussi qu’il n’y a pas le marché. Lui ses béliers sont moins en forme que le précédent, donc moins chers. Ces prix varient entre 60 000 à 110 000 francs CFA. « Depuis que je suis là, je n’ai encore rien vendu, c’est la première fois que je vois ça » signifie-t-il, le visage renfrogné, l’air abasourdi. « Si d’ici le soir, il n’y a rien, je rentre », termine -t-il.

Les quelques fidèles musulmans qui ont pu se payer leurs moutons de sacrifice prétendent avoir fait des efforts pour se les procurer. Amadou Nassa, dit être envoyé par son père. « Quand je suis arrivé, l’argent que le vieux m’a donné n’a rien à avoir avec les prix », s’offusque-t-il et d’ajouter « je suis reparti expliqué cela au vieux qui pensait que je voulais l’escroquer. On est revenu ensemble, ça n’a pas marché ». Ainsi, Amadou et son père changerons de coin pour aboutir au même résultat. « Finalement on est revenu sur nos pas, et payer un bélier de 105 000 francs qui n’est pas trop au goût du vieux mais que faire… », soupire-t-il.
Les plus nantis, eux ne discutent pas beaucoup. Après des salutations d’usage, ils s’imprègnent des prix et le plus gros et « beau » bélier est tout de suite embarquer dans un 4×4, laissant perplexe les autres, qui, à force de négocier, sont confondus aux commerçants. C’est ça la réalité à Ouagadougou. Comme le disait quelqu’un, il y a les uns et il y a aussi les autres.
En rappel, L’Aïd al-Adha signifiant « fête du sacrifice » ou l’Aïd el-Kebir signifiant « la grande fête » est la plus importante des fêtes islamiques. Elle est appelée Tabaski dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hadj.
Cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son unique fils Ismaël ou Issac dans la tradition judéo-chrétienne.
Après son acceptation de l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibrīl) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant, un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal (le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année lunaire ou le chameau qui a complété cinq ans) selon les règles en vigueur.

Justino/www.fasoamazone.net

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