Après avoir battu le pavé le dimanche matin 14 octobre 2018, en compagnie des autorités administratives, politiques, communales, religieuses et coutumières de la région des Hauts Basins. Cette ligue a convié la jeunesse cet après midi dimanche dans la salle de conférence du Gouvernorat pour parler des maux qui assaillent actuellement la société burkinabé notamment, l’insécurité, l’incivisme, la corruption…
Ainsi, pour joindre l’utile à l’agréable pour son huitième anniversaire de sa création en 2010 à Bobo Dioulasso, elle a invité à la tribune deux éminents conférenciers en l’occurrence le Guide Spirituel Cheick Djaffar Hema Ouattara et le Colonel à la retraite
Jean Pierre Bayala, pour exposer leur vision sur la conduite à tenir face à l’insécurité, dont le pays est confronté après l’insécurité populaire d’octobre 2015.
D’entrée de jeu, la ligue des jeunes du Burkina, à travers son président du comité d’organisation de cette conférence publique, a tenu à Inviter les jeunes à entonner à cœur vaillant l’hymne national du pays, et observer également une minute de silence en la
mémoire des forces de défense et de sécurité tombées au front dans le cadre de la lutte contre le terroriste , avant d’inviter le gouvernement Burkinabé et le conseil supérieur de la magistrature de faire toute la lumière sur l’assassinat du président défunt Thomas Sankara et ses compagnons, de Norbert Zongo –ainsi que tous les crimes de sang et économique-gage certain selon la ligue, permettra de réconcilier les fils et filles, pour mieux amorcer les défis du développement économique et social du Burkina Faso.
En effet, créée depuis le 15 octobre 2010, une date qui coïncide avec l’assassinat du président Thomas Sankara, la Ligue des Jeunes du Burkina Faso, s’est fixée un certain nombre d’objectifs entre autres :Regrouper la jeunesse du Burkina Faso dans un cadre de dialogue franc sans distinction de sexe, de religion, d’ethnie, lutter contre l’incivisme, la corruption, l’impunité, éveiller les consciences-ainsi qu’à l’épanouissement socio-culturel et économique des jeunes à travers la formation et des activités lucratives.
Nonobstant, dans la foulée les jeunes ont invité les responsables à tous les niveaux, de maintenir allumer le calumet de la paix, recoller urgemment les fractures sociales dans le respect de la loi, exhorter les Burkinabé à plus d’ardeur dans le travail, bannir laxisme, les détournements des deniers publics et la corruption dans l’administration publique et rivée…
Pour sa part, Cheick Hema Djaffar Ouattara, a tenu à saluer le gouvernement et remercier les responsables politiques et administratifs pour les efforts consentis en faveur du maintien de la cohésion sociale entre les différentes communautés vivant sur le sol Burkinabé.
Une occasion pour lui de féliciter les jeunes pour cette initiative et cette marque de confiance placée à sa modeste personne en l’invitant à intervenir sur la situation actuelle du pays. Avant de rappeler que le pays est bâtît sur trois piliers et que chacun doit respecter : il s’agit de la religion Musulmane, Chrétienne et les pouvoirs coutumiers. C’est ainsi qu’il a invité les jeunes de toutes catégories confondues à « respecter leurs mères et pères biologiques –voire les vieilles personnes ». Selon lui, c’est le point nodal pour tout enfant qui veut réussir ou souhaite prolonger sa vie d’ici bas. Pour cela, il a insisté sur la nécessité auprès des jeunes de prendre leur responsabilité pour défendre dans la
conscience la patrie dans l’honneur et la dignité.
« Si, nous les Burkinabé, on n’est pas unis, nous ne pourrons pas vaincre nos ennemies… » Martèle le Guide spirituel.
Cependant, Cheick Hema Djaffar, en tant qu’homme de culture et de sagesse, n’est pas allé au dos de la cuillère pour interpeler ses compatriotes de sortir du carcan de la « méchanceté », car selon lui, c’est une attitude et comportement qui ne favorise pas le vivre
ensemble.
Pour lui, le Burkinabé est Burkinabé, il n’est ni Moaga, Samokho, Ghen, Gourounsi, Dagara, Bobos, Bouabas, Busanga etc.
« Nous sommes tous les burkinabé, et unissons nous pour construire notre pays dans la paix et dans la cohésion sociale…. »,Souligne Malime Djaffar.
Avant de lancer la pierre dans le jardin de la classe politique, à s’ « unir », et se soutenir mutuellement quelque soit le bord politique. Cela qu’elle soit de l’opposition comme ceux qui gouvernent. » Point de vengeance entre les frères. »
Selon lui c’est le gage certain pour sortir le pays dans la situation actuelle. Également, il a invité les Forces de Défense et de Sécurité à s »unir » pour défendre dans l’honneur et la dignité avec cœur vaillant l’intégrité territoriale du Burkina Faso.
En outre, pour clore, son intervention, il a fait la bénédiction pour tout le pays, et invité une fois de plus ses compatriotes à l’unité pour vaincre le terrorisme. Car, ceux qu’on qualifie aujourd’hui des « Djihadistes ou terroristes », ne sont pas des musulmans, mais des « mécréants », sans foi, ni loi, qui ne respectent pas les préceptes de la religion musulmane.
Sinon selon lui, toutes les religions se valent et disent la même chose , aime ton prochain comme toi-même, faire la différence entre le mal et le bien , soyez intègres, patients, modestes, humbles, sages envers son prochain.
De son côté, le Colonel à la retraite Jean Pierre Bayala, juriste, instructeur et spécialiste des questions de sécurité et de défense, s’est également réjouit de cette initiative heureuse des jeunes de la ligue pour parler de problème de sécurité dont le pays est confronté actuellement.
Pour lui, elle mérite d’être soutenue et encouragée; en ce sens qu’elle touche la vie de la nation et le vivre ensemble. C’est pourquoi, il a soutenu le point de vue du guide
spirituel par rapport ce que le pays est en train vivre. Pour lui, l’insécurité vient dans la tête de l’homme.Une occasion de rappeler que ceux qui se réclament du djihadiste ou terroriste sont des « démons, » ils se servent de l’islam comme un prétexte pour semer le chaos et le désordre au Burkina Faso-voire dans les pays voisins.
Par ailleurs, en tant qu’observateur de la vie politique, économique et social de son pays et du continent africain, a tenu à définir qu’est-ce qu’un projet de société d’un parti politique ?
Pour lui, un projet de société, c’est la sécurité, la santé, l’école, l’eau potable, la justice….
Si ces indicateurs sont assurés, on peut parler d’un projet de société d’un parti politique.
C’est pourquoi, il a défini le rôle de la société civile, qui consiste à veiller non seulement au bon fonctionnement des institutions-mais aussi, apporter sa contribution à la construction de l’édifice sans prendre partie pour qui que ce soit. Avant de rappeler, que l’insécurité de l’affaire de tous les citoyens; par conséquent les citoyens doivent collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour maintenir la paix et la cohésion sociale dans la cité.
« Je pense que,les concepts de sécurité, sont complexes, mais il faut partir aujourd’hui d’un simple citoyen pour parvenir aux forces de défense et de sécurité…. »Indique Jean Pierre Bayala.
Ainsi, il a invité tout un chacun de s’en tenir aux renseignements et à la collaboration, afin de lutter efficacement contre l’insécurité dans le pays.
Amara Sylla pour www.fasoamazone.net