Situation nationale : L’opposition politique passe en revue l’actualité hebdomadaire  

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Le traditionnel face à face entre le chef de file de l’opposition (CFOP) et les hommes de média a lieu ce encore une fois ce mardi 2 avril 2019, à Ouagadougou. Au menu des échanges, plusieurs sujets. En premier, la visite du Premier ministre au CFOP, ensuite les tueries de Zoaga et pour finir l’éventuelle grève du SYNTSHA. Sur ces différentes questions, l’opposition a donné son point de vue et a invité le gouvernement au respect strict de ses engagements en vers les syndicats.

Les femmes et hommes de médias présents au point de presse.

Comme il fallait s’y attendre, la visite du chef du gouvernement au siège de l’opposition politique burkinabè le 1er avril dernier, n’est pas passée sous silence à ce traditionnel point de presse du CFOP. Comme pour dire quand c’est bon, il faut le dire. Et c’est en cela que Hubert Bazié, l’un des conférenciers au présidium, par ailleurs président du Rassemblement des Ecologistes du Burkina Faso (RDEBF) a qualifié cette visite d’historique.

« Le chef de l’opposition politique M. Zéphirin Diabré a même salué cette visite, pour son principe et pour son symbole » a-t-il indiqué. Cependant lors de sa visite au CFOP, le premier ministre a annoncé qu’une rencontre du CFOP avec le président du Faso est en vue. Pour le CFOP, l’initiative est bonne, pourvue qu’elle soit sincère et dénudée  de tout calcul politicien, a lancé Hubert Bazié. Cependant, il n’a pas manqué de réaffirmer que l’opposition reste ouverte à tout dialogue permettant de relever les grands défis de la nation.

Et justement sur cette question, l’un des plus grands défis du Burkina reste l’insécurité et la vague de violence entre certaines communautés. En effet, avec les affrontements meurtriers qui ont lieu à Zoaga faisant 8 morts et 4 blessés, l’opposition a tenu à marquer sa profonde désolation. Elle n’est pas passée par quatre chemins pour pointer du doigt le gouvernement qui selon elle, a vu venir les prémisses du drame mais n’a rien fait pour l’empêcher.

Hubert Bazié parle même de non-assistance à personne en danger car selon lui dans les colonnes du journal le Faso.net un habitant de la localité appelait déjà les autorités à intervenir dans la localité car il s’y préparait un affrontement. Mais selon Jean-Hubert Bazié rien n’a été fait jusqu’à ce que le drame survienne. Il prend aussi pour exemple les évènements du 25 janvier. En effet selon lui, « le 25 janvier 2019, un affrontement entre deux camps rivaux avait fait déjà quatre morts et de nombreux blessés.

Les autorités auraient été appelées à agir, en vain. Pire, les coupables des anciennes tueries n’auraient pas été inquiétés » a-t-il déploré. Pour l’opposition, « le gouvernement burkinabè est coupable de passivité, si l’on considère que, malgré les alertes rouges successives, des dispositions n’ont pas été prises pour éviter ces affrontements ».

Sur la probable grève du Syndicat des travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA) qui est prévue se tenir les 17, 18 et 19 avril prochain sur toute l’étendue du territoire national, l’opposition appelle le gouvernement à  entamer sans délais les négociations pour la levée de ce mot d’ordre de grève. « Ces négociations sont nécessaires pour éviter que la tension entre les deux parties aboutisse à une dégradation malheureuse des conditions sanitaires des patients » a indiqué Hubert Bazié.

Par ailleurs, elle invite dorénavant le gouvernement au respect de ses engagements vis-à-vis des syndicats pour éviter ces grèves qui n’en finissent plus.

Mami O.

www.fasoamazone.net 

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