Roch Marc Christian Kaboré a rencontré l’opposition politique dans la matinée de ce jeudi 4 avril 2019. Au centre des débats la préparation du dialogue politique prévue avant fin avril. Il a été aussi question de l’adoption de la nouvelle constitution et du vote des burkinabè de l’étranger
Le président du Faso a entamé ce jeudi matin des échanges avec la classe politique burkinabè. C’est l’opposition politique qui a ouvert la série de rencontre. Il s’agit de préparer un dialogue politique prévu pour se tenir avant fin avril. A l’occasion, les questions liées à l’adoption de la nouvelle constitution, au vote des burkinabè de la diaspora aux élections de 2020, la situation sécuritaire ainsi que étaient des différentes crises qui gangrènent le pays étaient sur la table des débats. Le chef de file de l’opposition politique burkinabè,
Zéphirin Diabré accompagné d’une forte délégation explique les enjeux de cette rencontre avec le Président du Faso. Selon « Zeph », la rencontre est capitale en ce sens qu’elle nous a permis d’échanger sur la vie de la Nation. « nous avons fait comprendre et nous avons de ce point de vue, obtenu un large consensus y compris le chef de l’Etat que la situation de la nation est telle qu’aujourd’hui, il faudra que tout cela soit complété rapidement par des questions profondes dans le cadre du dialogue politique qui a été annoncé », explique-t-il.
Il a été aussi question des différentes crises que traverse le pays en ce moment. « Notre pays traverse des difficultés. Pour affronter ces difficultés, il est bon que l’ensemble de la classe politique burkinabè puisse sur non seulement de manière consensuelle, identifier les problèmes, mais s’asseoir pour échanger autour de ces questions », a lancé Zéphirin Diabré.
Cette rencontre est préparatoire, a rappelé le Président du Faso. Elle sera suivie par une autre dans laquelle les différents partis de la majorité et de l’opposition entreront dans le fond des débats du dialogue politique et si le calendrier le permet, indique Zéphirin Diabré, la rencontre dédiée principalement au dialogue politique qui associera aussi la majorité se tiendra avant la fin du mois d’avril sur ces questions. « Le profilement des opinions et des positions sera fait et cela sera possible pour nous et les différents partis de rentrer dans le fond de débat », précise Zeph.
Dans la foulée de cette rencontre, le chef de l’Etat a aussi rencontré la majorité présidentielle dans l’après-midi. Les questions sécuritaires étaient également à l’ordre du jour de cet échange. Pour Clément P Sawadogo, les questions sécuritaires sont primordiales parce qu’elles touchent au plus haut point. Il en est de même pour la question liée à la réconciliation et au vivre ensemble. « Le président du Faso nous a instruit de mener la réflexion en vue de la tenue très prochainement de la grande rencontre de dialogue politique » a soutenu Clément Sawadogo. Les recents affrontements entre les populations à Arbinda et à Zoaga étaient également sur la table des échanges. A ce niveau, la majorité présidentielle a exprimé sa compassion à l’endroit des familles endeuillées.
Anaëlle K.