Les organisations féminines intervenant sur la thématique de la participation politique des femmes au Burkina Faso, ont organisé le samedi 13 avril 2019 à Ouagadougou, un atelier, et suivi d’un point de presse sur l’appropriation et la sensibilisation sur l’avant projet de la loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidates ou candidats aux élections législatives et municipales et contribuer à faire adopter l’avant-projet de loi tel que proposé et son entrée en vigueur aux élections législatives et municipales prochaines.
C’est en synergie d’action que les Organisations féminines telles
que le Conseil des femmes du Burkina(CFB), l’Association des femmes juristes, le Comité quota, le Conseil national des OSC, la Coalition pour l’élimination de la discrimination et toutes formes de violences en l’égard des femmes (CEDEF), la Coalition femme, paix et sécurité, l’Association d’appui d’éveil Pougros, WILDAF, l’Association des journalistes du Burkina(AJB), l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC), FAWE, Gagner avec les femmes, CBDF, le NDI, partenaire financier, etc. se sont réunies ce samedi matin à Ouagadougou pour échanger autour de la thématique du projet de loi portant fixation de quotas et modalités de positionnement des candidates ou candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso.
Il s’est agi donc de voir comment les femmes puissent s’approprier de l’avant – projet de loi sur le quota, susciter l’adhésion de l’ opinion publique en ce qui concerne le processus de vote de la loi, interpeller le gouvernement et l’ Assemblée nationale sur le vote de la loi sur le quota, définir des stratégies d’actions pour l’adoption de la loi. Cet atelier a été suivi d’un point de presse.
Objectif : faire entendre la voix des femmes sur la question du vote de la loi afin de relever les insuffisances rencontrées dans la mise en œuvre de la loi.
La mauvaise interprétation de la loi, le mauvais positionnement des femmes candidates sur les listes des partis et formations politiques, c’est à dire en têtes de listes ou titulaires ont été passés au peigne fin par les femmes.
Pour elles, les sanctions ne sont pas suffisamment dissuasives, car elles consacrent juste la perte de 50% du financement de la campagne, et certains grands partis politiques pourraient se passer de cette subvention de l’Etat. Etc…
Pour Martine Yabré, présidente du comité quota et du cadre de concertation des organisations de femmes intervenant sur la participation politique des femmes au Burkina Faso, c’ est suite à ces constats que la loi sur la relecture de la loi 010- 2009/AN portant fixation de quotas aux élections législatives et municipales au Burkina Faso s’impose, << même si tous les acteurs clés estiment que l’ existence de la loi en elle- même
est un acquis, d‘où sa relecture permettrait d’améliorer la participation et la présence des sexes dans les sphères de décisions électives >>, a-t-elle plaidé.
Pour Faye Kassé, directrice résidente du National Democratic Institute (NDI), l’adoption et l’application de la loi sur le quota genre permettra de corriger les inégalités et accorder de manière équitable les mêmes opportunités aussi bien aux femmes qu’aux hommes d’accéder à des postes électifs et de contribuer au rayonnement de la démocratie au Burkina Faso.
Oumou Touré
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