Situation nationale: Le Brassard noir rappelle les politiciens que la priorité du moment demeure la sécurisation du territoire et non l’élection présidentielle de 2020

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Le mouvement brassard noir s’est prononcé sur la situation nationale ce mardi 5 novembre 2019 à Ouagadougou. Face à la presse, Boukaré Konombo et ses militants fustigent contre les syndicats de la santé et le silence coupable du MBDHP face aux morts que cette grève occasionne. La situation sécuritaire, l’an 5 de l’insurrection populaire, la situation politique et sociale, étaient également au menu des échanges.

La situation sécuritaire du Burkina Faso n’est pas passée sous silence lors de cette conférence de presse du mouvement Brassard Noir ce mardi 5 novembre 2019 à Ouagadougou.

D’entrée de jeu, les conférenciers font observer une minute de silence en mémoire de tous ceux qui sont tombés sous l’emprise du terrorisme, avant de saluer l’engagement du gouvernement et surtout des forces de défense et de sécurité à enrailler le fléau hors du pays des hommes intègres. Boukaré Konombo, le président du mouvement, en appelle à la solidarité de tous les burkinabè à soutenir les FDS dans cette lutte. A l’endroit du gouvernement, le Brassard noir invite les autorités entre autre à équiper convenablement les FDS, rappeler les FDS retraitées pour renforcer les effectifs, militariser toutes les zones à haut risque, octroyer une indemnité spéciale aux FDS qui sont au front. Selon le Brassard noir, c’est la seule manière de revigorer les FDS dans la lutte permanente contre le terrorisme.

Autre sujet au menu des échanges, la grève des agents de la santé. Le Brassard noir qualifie cet acte de crime, car selon le président, des morts il y’en a eu et s’en est trop maintenant. « Imaginer que le gouvernement accède à leur revendication, qu’en serait-il des personnes décédées pour faute de soins », s’interroge Boukaré Konombo pour qui, cette grève n’a que trop duré. « Quelle que soit la justesse de leur revendication, ils n’ont pas le droit de laisser mourir des malades, car ils y ont prêté serment », a-t-il indiqué.

Et l’autre chose qui offusque le plus le Brassard noir dans cette affaire, c’est le silence coupable du MBDHP, le mouvement burkinabè du droit de l’homme et des peuples.

Le Brassard noir dit ne pas comprendre leur agissement. « Nous condamnons le silence coupable et complice des associations ou mouvements soit disant défenseurs des droits de l’homme sur les crimes du ministère de la santé et qui sont prêts avec des réactions erronés pour saper le moral de nos FDS mobilisés dans la lutte contre le terrorisme », a laissé entendre le conférencier principal.

Le Brassard noir invite à cet effet la justice à s’autosaisir de ce dossier afin de traduire tous ces « criminels » à répondre de leurs actes.

Actualité oblige, le mouvement Brassard noir est revenu sur la commémoration de l’an 5 de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Pour Boukaré Konombo et ses camarades, la plus belle commémoration serait de rendre justice à ceux qui sont tombés. Ils invitent de ce fait la Haute cour de justice à s’impliquer davantage dans la recherche de la justice.

Le Brassard noir déçu de l’opposition et des partis politiques en général
« Le contexte sécuritaire ne peux être un prétexte pour demander un lenga ou pour ne pas aller aux élections en 2020 », visiblement cette phrase de l’opposition est restée à la gorge des membres du Brassard noir, qui estiment que la préoccupation de l’heure ne réside pas dans les élections.

Tout en regrettant l’attitude des partis politiques qui selon eux seraient déjà en précampagne, le Brassard noir rappelle à tous que la priorité du moment demeure la sécurisation du territoire et non l’élection présidentielle de 2020.
Mami O.

Faso Amazone.net 

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