Pandémie de coronavirus: Les bobolais se prononcent

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Mariam Sanou étudiante en droit à l'Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso

Depuis l’annonce des cas de coronavirus en debut de semaine dernière ( 9 mars 2020 ) au Burkina Faso, la psychose s’est installée aussi bien chez les populations que le gouvernement. En témoigne cette mesure d’interdiction de toute manifestation d’envergure nationale. A cet effet Faso Amazone.net est allé à la rencontre de certains citoyens de la ville de Bobo-Dioulasso ce 14 mars 2020.

Angèle Ouattara, actrice culturelle à Bobo-Dioulasso

Conséquence, la SNC est reportée à une date ultérieure, et que dire du concours de beauté miss université, des FAMAS ou bien d’autres? Un micro trotoire realisé dans la ville de Bobo-Dioulasso a permis de recueillir les avis de quelques citoyens sur la pandémie.

C’est à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 11 mars 2020 que la nouvelle est tombée. Le gouvernement informe que pour reduire les risques d’expansion du Coronavirus au Burkina Faso, toutes les manifestations d’envergure nationale et internationale sont suspendues.

Aussi, les salles de cinéma et les boîtes de nuit doivent être fermées. Le porte-parole du gouvernement, Rémi Dandjinou, continu en ces termes  » C’est dans les attroupements que nous avons facilement ce transfert de gênes qui peut accentuer la contamination, la propagation de la maladie.”

Et du coup, plusieurs activités sont mise en suspens. Selon Mariam Sanou, étudiante en droit à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, c’est la meilleure décision que le gouvernement burkinabè ait prise, car dit-elle, “sans la santé, on peut rien faire”, donc la santé avant tout”. Cependant elle invite le gouvernement à veiller au strict respect de ces mesures.

Iness Kaboré est commerçante au grand marché de Bobo-Dioulasso

Iness Kaboré est commerçante au grand marché de Bobo-Dioulasso, pour elle, si les grandes puissances prennent des mesures radicales pour stopper la propagation du COVID -19, ce n’est pas le Burkina Faso qui va rester en marge. Elle dit s’inquieter de la tournure que prend cette pandemie. “j’ai bien peur que les jours à venir, on nous dise de fermer le marché.

Inquiétude partagée par Isa, cette femme d’affaire qui ralie chaque semaine la capitale pour son business. “si jamais, on interdit les transports en commun, de quoi allons-nous vivre? S’interroge-t-elle?

Le milieu de la culture est le secteur le plus fortement touché. Pour les acteurs culturels de la ville de Bobo-Dioulasso, c’est bien de vouloir chercher à protéger les populations, cependant est-ce la meilleure solution?, s’interroge dame  Angèle Ouattara,  actrice culturelle.

Ne pouvait-on pas faire autrement d’autant plus que selon certains spécialistes de la santé, le virus ne peut résister à notre température ? ou bien derrière cette décision, se cache des ambitions inavouées ?

Qu’à cela ne tienne, tous et toutes sont unanimes des dangers que le pays court si de telles mesures ne sont pas prises. Cependant, il est nécessaire que le gouvernement envisage d’autres mesures pour éviter la propagation du virus. Pour rappel, aux dernières nouvelles, le Burkina enregistre à ce jour 15 cas de coronavirus.
Mami O.

Faso Amazone.net 

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