Attaques terroristes barbares au Burkina : Discours de l’opposition politique(intégralité)

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vendredi 25 Juin 2021

Discours du Chef de File de l’Opposition politique burkinabé(CFOP), Eddie  KOMBOÏGO,  lors de sa conférence de presse sur les multiples attaques terroristes  barbares, répétées au Burkina Faso depuis 2015.

Mesdames messieurs les chefs des partis politiques de l’opposition,
Mesdames messieurs les cadres des partis politiques de l’opposition,
Amis de la presse,
Militantes et militants de l’opposition politique

Peuple du Burkina Faso,
Mesdames messieurs,
Merci d’Avoir répondu présent à notre invitation de ce matin.
Bienvenu dans notre maison commune.

Notre pays le Burkina Faso est en proie à des attaques barbares injustifiées et de façon répétée depuis 2015, occasionnant de nombreux décès aussi bien civil que militaires, de nombreux déplacés internes, la fermeture d’écoles et l’absence de l’État dans plusieurs localités de notre pays désormais sous contrôle des forces terroriste. L’heure est grave. L’heure est grave. Pour toutes ces victimes de terrorisme, je vous prie d’observer une minute de silence

Mesdames et messieurs de la presse, je vous ai dit que l’heure est grave. Car jamais le peuple Burkinabè n’a été autant endeuillé que lors de ces cinq dernières années. Près de 595 attaques terroristes, plus de 1500 morts, des blessés par milliers et environ 1 500 000 déplacés internes. Malheureusement, le nouveau quinquennat du président Roch Marc Christian Kabore commence come a été le mandat 2015-2020 et c’était le sien. En effet, l’attaque de Solhan ayant occasionné plus de 132 morts officiellement, corrobore à suffisance cette assertion et constitue le point d’orgue de l’hécatombe.

Cette situation dramatique imposée à notre peuple depuis maintenant plus de cinq ans sans qu’une lueur d’espoir ne pointe à l’horizon marque le seuil de l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions pour la sécurité des burkinabè.

En effet, le burkinabè sont à présent habitué aux messages de condoléances, de deuils nationaux et de condamnation servies dès les premières heures de chaque incident majeur pour vite céder la place à la politique politicienne sans que des décision fortes et courageuses ne soient prises en vue d’endiguer le phénomène. Alors que l’on n’avait pas fini de pleurer les morts de Solhan, voilà que 15 policiers et des VDP ont été sauvagement assassinés dans l’exercice de leur devoir. Demain à qui le tour ? Oui, demain, à qui le tour ?

L’opposition politique ne saurait rester silencieuse face à cette tragédie persistante. L’opposition politique voudrait renouveler son soutien d’encouragements aux vaillants Forces de Défenses et de Sécurité ainsi qu’à toutes les bonnes volontés qui se battent avec détermination et abnégation pour que la paix revienne dans notre cher Faso.

Mesdames et messieurs.
Si ce ne sont pas les attaques du Djihadiste qui endeuille les populations, ce sont des infrastructures qui s’écroulent sur des élèves occasionnant mort d’homme. Si les effets criminels de corruption gangrènent le pays, comment s’en étonner lorsqu’on apprend que même la présidence du Faso est touchée par le scandale de corruption. Hier c’était un conseiller spécial du président qui s’est comporté en véritable brouteur à travers une escroquerie portant sur une somme de 30 millions. Un honnête citoyen. Aujourd’hui, c’est un collaborateur direct du chef de l’État qui est soupçonné d’être impliqué dans une autre affaire portant sur ‘’milliard’’ dont au moins 700 millions pour les travaux de nettoyage à la présidence du Faso.

En plus, où sont passé 40 milliards dénoncé par le ministre de la santé à constater l’absence d’infrastructures et du déroulement des fonds. Pendant ce temps, face à toutes ces stratégies, ces actes de malgouvernance, le pouvoir tante de museler les médias par des suspensions et des menaces. L’opposition politique tient à révéler que les médias ne sauront être tenu responsable de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso. L’opposition insiste et rappelle que c’est la pluralité des sources qui fait la crédibilité de l’information et que le droit a l’information est garantie par l’article 8 de notre constitution tout comme la liberté d’expression et la liberté de l’opinion. Lorsque l’opposition politique a accepté de participer au dialogue politique voulu par le chef de l’État, c’était dans un esprit républicain de construction citoyenne pour l’intérêt supérieur de la nation.

Au cours de ce dialogue politique, en raison notamment de l’absence de résultats probants dans la gestion de la crise sécuritaire, elle a demandé la démission du premier ministre et celle du ministre de la défense et elle attend toujours.

L’opposition politique salue une fois encore la résilience des braves populations du Burkina Faso et les assure de sa constante disponibilité pour la recherche de solutions aux problèmes qui minent le pays.

Au regard de ce qui précède et de l’aggravation de la situation sécuritaire, l’opposition politique annonce des aujourd’hui qu’elle suspend sa participation au dialogue politique. C’est le lieu pour l’opposition politique de saluer à sa juste valeur les différentes marches de protestations face à l’abandon des populations à leur propre sort par l’État.

L’opposition politique annonce une série de marche pacifique et silencieuse dans les 45 province à travers tout le territoire national les 3 et 4 Juillet 2021. Et ceux-ci pour rendre hommage aux victimes des attaques terroristes pour manifester notre soutien aux forces de défense et de sécurité. Notre solidarité aux personnes déplacées internes. Pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des burkinabè.

Que Dieu protège le Burkina Faso, je vous remercie.

Eddie KOMBOÏGO, chef de fil de l’opposition politique du Burkina Faso.

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