Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) du Burkina Faso a tenu un point de presse le mardi 9 novembre 2021 à Ouagadougou. Eddie KOMBOIGO dans sa déclaration dénonce la situation « critique » du pays et exige du gouvernement la prise des mesures adéquates pour venir à bout des problèmes que traversent les populations.
Au regard de la dégradation continue de la situation sécuritaire, alimentaire et économique du Burkina Faso, le CFOP interpelle le Gouvernement à prendre des mesures urgentes pour sortir les populations de la misère. En effet, le peuple burkinabè est confronté depuis quelques années à des attaques terroristes qui ne font que s’aggraver de jour en jour et qui font de nombreuses victimes.
A cela s’ajoute la crise sanitaire qui a conduit le gouvernement à la fermeture des frontières occasionnant ainsi la vie chère. Un coup dure que les burkinabè a du mal à vivre. « Notre pays s’est gravement englué dans une crise profonde, dans tous les secteurs de la vie nationale, sans la moindre lueur d’espoir », déplore Eddie KOMBOIGO, CFOP.
Le brigandage des terres urbaines et rurales, l’insécurité alimentaire, la persistance de la vie chère, le pillage des ressources minières et naturelles, etc.
Une situation qui s’est aggravée avec de millions de personnes déplacées internes
Selon Eddie KOMBOIGO, la souffrance des populations découle de la manière récurrente des réponses données par le pouvoir de Roch Marc Christian KABORE aux attaques terroristes depuis 2016.
Le CFOP exige du gouvernement entre autres :-la prise de mesures urgentes, adéquates et vérifiables contre la vie chère ;-la prise de mesures immédiates pour l’acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s’annonce ;-la réouverture immédiate des frontières terrestres ;-la dotation conséquente des FDS en moyens et matériels de combat mieux adaptés.
Sur le plan régional et international, l’opposition politique tout en déplorant l’insuffisance d’implication de la communauté internationale face au « drame » qui se joue dans les pays d’Afrique de l’Ouest, interpelle la CEDEAO, l’Union Africaine et l’ONU à s’impliquer fortement dans la recherche de solutions urgentes et efficaces avec les peuples afin d’endiguer cette insécurité galopante au risque de s’étendre au reste des pays de la sous-région.
L’opposition en appelle également à la CEDEAO à l’ouverture des frontières terrestres de tous les pays membres, afin de faciliter la circulation des personnes et des biens. « Nous voulons une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des Chefs d’Etat », a affirmé Eddie KOMBOIGO. Pour lui, la CEDEAO doit écouter le cri des peuples au lieu de condamner les actions menées par les peuples.
Si dans les jours à venir (délai d’un mois), rien de concret n’est entrepris pour maitriser la situation sécuritaire au Burkina Faso, l’opposition politique entend mener des manifestations fortes pour exiger la démission immédiate du Chef de l’Etat Roch KABORE et de son gouvernement.
Zonouhan LAYA