Burkina/ Culture : la 4e édition du festival DWI JORO/BUURI TIGSGO se tient du 26 au 28 novembre prochain.

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La communauté Kassena-Nankana de Ouagadougou organise du 26 au 28 novembre 2021, la 4e édition du festival DWI JORO/BUURI TIGSGO à l’espace Amadou BALAKE du CENASA. Au cours d’une conférence de presse tenu le 18 novembre 2021 à Ouagadougou, le comité d’organisation a donné les activités majeures de cet évènement. Placé sous le thème « La culture : facteur de résilience, de paix et de cohésion sociale », le festival DWI JORO/BUURI TIGSGO vise à sauvegarder le patrimoine culturel de l’espace Kassena-Nankana et à promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble au Burkina Faso.

Ouagadougou vivra bientôt au rythme de festival DWI JORO/BUURI. Il s’agit d’un festival des arts et de la culture du Nahouri. Cette 4e édition qui se déroule du 26 au 28 novembre prochain à l’espace Amadou BALAKE du CENASA se présente comme un grand évènement socio-culturel, de valorisation et de promotion des cultures Kassena-Nankana et de la destination Nahouri avec comme pays invité d’honneur le Ghana.

Pendant trois (03) jours, il y aura au programme une Parade carnavalesque guerrière Kassena-Nankana, la Nuit du Nahouri, une grande foire artisanale, socio-économique et culturelle, des conférences, une grande soirée de la parole Kassena-Nankana, de chanson traditionnelle et de défilé de mode des tenues traditionnelles du Nahouri. Un grand concert réunira les sommités de la musique moderne du Nahouri, toutes tendances confondues ainsi que les autres Kassena.

 La grande foire sera un cadre d’exposition vente de produits artisanaux, de produits culturels du Nahouri, d’agro-alimentaires, de gastronomie, de boisson traditionnelle Kassena-Nankana, de la pharmacopée, etc.

Au cours de la Nuit du Nahouri, il y aura des prestations d’une dizaine de troupes traditionnelles et d’artistes modernes. Il s’agira au cours de cette nuit de reconstituer des nuits chaudes d’ambiance et d’énergie, des grandes expressions des tendances de musiques et de danses traditionnelles Kassena-Nankana.

Malgré le contexte sécuritaire difficile du Burkina, le comité d’organisation entend promouvoir à travers ce festival, la cohésion sociale et le vivre ensemble.


Abraham ABASSAGUE, président du comité d’organisation

« Si avec la situation actuelle, nous trouvons encore le courage pour tenir un évènement comme celui-ci, c’est parce qu’une guerre ne se gagne pas qu’avec des armes, elle se gagne aussi avec la culture. Et c’est cette conviction qui anime le comité d’organisation qui pense que la culture doit pouvoir apporter quelque chose dans la lutte contre le terrorisme et contre la dégradation du climat sociale que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays » a expliqué le président du comité d’organisation Abraham ABASSAGUE.

Pour lui, si la culture peut contribuer à apaiser les cœurs et créer un climat de paix, c’est le moment opportun de faire vivre cette culture. « Nous pensons que ceux qui se sont sacrifiés pour le pays croient en la victoire, et nous leur devons de continuer à y croire. On ne peut pas tous tirer sur une arme, mais nous avons d’autres types d’arme, nous allons réfléchir pendant ce festival, à comment chacun pourra assommer son arme pour défendre le pays », a dit M. ABASSAGUE.

Au cours du festival, tous les Kassena-Nankana où qu’ils soient (intérieur ou extérieur du pays) doivent se vêtir en tenu traditionnel, à faire des mets traditionnels et s’exprimer en Kassena-Nankana. Ce qui va permettre à la culture de vivre de se transmettre de génération en génération.

Selon Jacques Ada KORAPIOU, c’est une occasion pour les artistes du Nahouri de se faire valoir. « Le festival est un cadre de rencontre des artistes Kassena, d’échange de contacts et de se faire valoir sur tout l’étendue du territoire burkinabè », a-t-il expliqué.

 Du reste, toutes les autres communautés à savoir les Mossis, les Dagara, les Gouroussis, les Peules, les Bwba, etc sont invités du 26 au 28 novembre 2021 à l’espace Amadou Balaké du CENASA pour découvrir la culture Kassena-Nankana.

 Jeanne Z. LAYA/www.fasoamazone.net

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