Tôt le matin, la police et la gendarmerie ont occupé les endroits stratégiques de la ville, pour empêcher tout regroupement des manifestants.
A la place de la Femme, au Haut-commissariat, au gouvernorat, et surtout à la place Tiéfo Amoro, des pik-up de la CRS, de la BAC et de la gendarmerie sont positionnés. L’accès à la place Tiéfo Amoro, est interdit à toute personne.

Les manifestants se sont réunis à quelques mètres de là. Le face à face entre eux et la police dure environ 45 mn.

Une vieille du nom de Sanou Fatoumata, parmi les manifestants, laisse éclater sa colère. » Nous n’en pouvons plus. Chaque jour, nos enfants sont tués. Nous voulons que les tueries cessent dans le pays. En plus de cela, il y a la vie chère. Le président Rock Marc Christian Kabore, doit trouver des solutions à ces problèmes ».

Les journalistes sont priés de se mettre à l’abri. Quelques minutes après, les manifestants sont dispersés à coups de gaz lacrymogène. C’est le sauve qui peut.
Les lieux sont devenus vides.
Les manifestants n’ont pas eu d’autorisation pour marcher, disent ils.
Mami O.