L’artiste M’Bombo Muindila TSHIBANGU : la plasticienne qui joint le féminisme à l’art

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Nantie de trois casquettes de conteuse, de comédienne et d’artiste plasticienne, M’Bombo Muindila TSHIBANGU se focalise finalement sur le métier de la peinture. Et sa passion sans doute croissante pour l’art, est entretenue depuis plus de dix ans. Votre journal en ligne www.fasoamazone.net est allé à sa rencontre le mardi 22 mars 2022 pour vous faire découvrir ses péripéties dans l’art plastique.

L’artiste M’Bombo Muindila TSHIBANGU  avec ses tableaux.

Au départ, la pratique de l’art plastique relève d’un plaisir personnel de la part de la jeune plasticienne , M’Bombo Muindila. Avec le tremps, elle le pratiquera pour mieux se rapprocher de ses souvenirs, tout en réssuscitant son passé. << Petit à petit, je suis restée à le pratiquer dans l’ombre. C’est après six (06) ans que j’ai décidé de me présenter à un public de choix >>, relate-t-elle.

La majeure partie de ses clients est composée d’expatriés et de touristes. Sur le coût d’un tableau, Mwindila Tshibangou reste un peu pensive. << L’art n’a pas de prix. On peut vendre un tableau à l’importe quel prix et cela dépend de l’environnement, de la qualité de travail et en fonction du temps de sa création>>, a noté la jeume dame.

Aujourd’hui, à cause de la double crise sanitaire et sécuritaire, l’artiste professionnelle en matière de création avoue broyer du noir car, indique-t-elle, l’art plastique a pris un coup parceque les touristes deviennent de plus en plus rares sur le territoire burkinabè. << Ce sont des acquisitions à travers des expositions-ventes qui m’ont permis de vendre quelques œuvres >> a expliqué M’Bombo Muindila TSHIBANGU

Un de ses chefs d’oeuvre

A la question de sovoir comment elle arrive à concilier son métier avec la gestion de sa famille, l’artiste relativise que dès ses premiers pas, la conciliation entre le métier et la gestion deu foyer n’était pas chose aisée. C’est par l’usure du temps et par la stabilité acquise qu’elle arrivera à qui mieux mieux à s’organiser dans l’exercice du métier de l’art et prendre soin des siens.

A l’entendre, tout artiste se perçoit comme une femme qui peut mieux réussir la gestion de son foyer de même que la charge de sa progéniture s’il y a de la volonté et de l’amour.

Un chef d’oeuvre de dame comédienne et d’artiste plasticienne, Mwindila M’Bombo Tshibangou

« Le féminisme dans l’art »
En revanche, dans ses tableaux, plusieurs thématiques sont abordées dont l’inspiration proviendrait des différentes difficultés qui touchent la gente féminine. << Je suis féministe >>, martèle-t-elle avant de poursuivre que la question des droits de la femme et de la jeune fille est son cheval de bataille. << Quand on parle de paix et de la cohésion sociale, le centre de cette réalisation vient de la femme », se justifie-t-elle avec conviction.

Actuellement, M’Bombo  Muindila TSHIBANGU  nourrit le rêve du changement qualitatif dans la valorisation de la jeune fille. Et son vœu le plus ardent est de voir des filles s »assumer sans douter de leur capacité.

Selon elle, la valeur humaine se bâtit dans la confiance de soi, dans le sens de l’écoute, dans la combativité et dans la patience.

C’est dans cette dynamique qu’elle exhorte les jeunes filles à avoir de la clairevoyance pour éviter la confusion entre le travail et le fait qu’on soit femme.

Une veuve entourée de ses enfants

Nonobstant, la jeune femme dit compatir à la douleur des veuves qui ont perdu leurs époux dans les champs de bataille. Leur donner du courage constitue l’objectif principal à ses yeux.

Sur ce, elle croit fermement, par moment, qu’il y ait des messages de ses toiles qui peuvent apporter un réconfort à ces veuves.
Zonouhan LAYA

Fasoamazone.net

 

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