Burkina : les femmes exigent la parité dans tous les organes de la transition

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Plaider pour une meilleure représentation et représentativité des femmes  dans les instances, et   la parité dans tous les organes de la transition, c’est l’exigence de  la coalition burkinabé  des femmes,  pour une gouvernance inclusive.  À  travers cette conférence de presse, qu’elle a  animé,  ce matin du 24 octobre 2022, à Ouagadougou, afin d’ interpeller, le président du Faso,  le Capitaine Ibrahim TRAORÉ,  les autorités, les différents responsables, de tenir compte des femmes soit une parité de 30 % dans les instances décisitionnelles.

Pour la coalition, des femmes,  depuis  ces derniers temps, au  Burkina Faso, on constate une faible représentativité des femmes dans les instances. Le mauvais positionnement des femmes sur les listes de candidatures, l’inexistence de contrainte juridique en termes de sanctions applicables aux listes ne représentant pas le quota, la nature de la sanction financière prévue pour les partis  politiques n’ayant pas respecté la nouvelle loi,  qui a été adoptée, en janvier 2020.

Mme Zenabou ZONGO porte parole de la coalition

Malgré la loi 003-2020/AN du 22 janvier 2020, portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidatures et des candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso, la condition des femmes du Burkina Faso n’a guère évoluée

Les participantes

Pourtant,  le  Burkina Faso a adopté une loi portant fixation de quota aux élections législatives et municipales en 2009.  Nonosbtant tout cela,  l’application de cette  première loi, lors des élections législatives de 2020, a donné des résultats catastrophiques, car sur les 127 députés élus, 7, 08% étaient des femmes a la sortie des urnes. A déploré la porte parole de la coalition, madame Zenabou ZONGO, présidente du Conseil des femmes du Burkina Faso.

De même en 2014, seulement 11,1%  des membres du Conseil Nationale de la Transition,  étaient des femmes.

Encore tout récemment avec le coup d’État du 30 septembre 2022, l’organe de transition devant conduire le pays vers  l’organisation d’élections libres et transparentes, à  savoir l’Assemblée législative de la transition (ALT),  qui a duré 8 mois comptait 21,12% de femmes en son sein.

A la faveur du coup d’État du 30 septembre 2022,  avec la désignation du capitaine Ibrahim TRAORÉ comme président du Faso, lors des Assises nationales, le constat était déplorable,  » les femmes qui représentaient 51,7% de la population n’ont pas été prises en compte en termes de représentation » selon la porte parole. Pourtant la Charte a inscrit le genre et l’équité parmi ses valeurs et principes.

Malheureusement eu égard à toutes ces lois existantes,  et toutes ces institutions, aucune d’elle n’a tenu  compte de la représentativité effective des femmes dans les instances de prise de décision,  » les acquis ne sont pas à la hauteur des attentes et les engagements pris n’ont pas été respectés ». « Pourtant le Burkina Faso s’est engagé à promouvoir l’égalité à travers des instruments juridiques internationaux, régionaux, nationaux, a t’elle laissé entendre.

Photo de famille

En plus, le  Burkina Faso a adopté une  loi, portant fixation de quota aux élections législatives et municipales en janvier 2009 aux fins de booster la participation politique, la représentativité et la représentation des femmes dans les instances électives. Malgré l’adoption de cette loi en 2012, puis en 2015 et 2016, « les résultats escomptés n’ont pas été atteints, ni satisfaisants », a déploré  madame ZONGO.

Au regard du contexte, les femmes  du Burkina Faso, à  travers les Organisations féminines,  menent plusieurs actions pour améliorer la représentativité et la représentation des femmes dans les instances de décision électives et nominatives. Interpellent les dirigeants au respect des engagements du Burkina Faso à tous les niveaux pour une meilleure participation des femmes à la gouvernance,  gage d’un Burkina Faso apaisé, prospère d’une cohésion sociale et d’un mieux vivre ensemble.

Interpellent le président de la transition, Chef de l’État , pour la prise en compte de la parité dans le gouvernement de la transition et dans le quota qui leur est réservé dans la désignation des membres de L’ALT..

Irène Soulama

Faso Amazone net 

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