Burkina-Contribution des femmes à l’effort de paix: « Il faut insister sur le patriotisme et l’union sacrée, au-delà des rancœurs, des méchancetés »Béatrice DAMIBA

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Le média en ligne FasoAmazone.net(FA),  a rencontré  le  9 mai  2023  à Ouagadougou,  madame  Béatrice DAMIBA(BD),  journaliste professionnelle à la retraite, consultante
Ancien ministre, Ancien ambassadeur
Ancienne présidente du Conseil supérieur de la Communication(CSC)
actuellement Présidente de l’association Convergence, 
 pour recueillir ses propos et contributions à l’effort de paix tant souhaité pour le Burkina Faso.

 FAÉtant à la retraite il ya de cela  onze (11) ans, comment l’ancienne présidente du CSC, ancienne ministre et ancienne ambassadrice, meuble son temps?

B D: Ce qui est sûr,  je ne m’ennuie pas. Il m’arrive même d’être surmenée et de tomber dans des grosses fatigues. En effet, mon temps est partagé entre diverses sollicitations, les nombreux évènements sociaux, les activités humanitaires, culturelles et confessionnelles et quelques voyages.

Je suis engagée tous azimuts dans plusieurs associations et réseaux de femmes, d’aînés ou à caractère professionnel (communication); également dans des structures à vocation académique. Étant très famille et fidèle en amitié, je ne ménage pas mon temps quand il s’agit de mes enfants, mes petites-filles, mes parents proches et mes amis.

Enfin ma passion pour la nature et les plantes ainsi que pour la lecture occupe la part de mon temps de loisirs.

FA:Quel est votre point de vue par rapport à la rencontre entre les membres du gouvernement et les organisations féminines et de jeunesse le 4 mai 2023?

BD: A l’échelle nationale toutes les couches sociales de la population doivent être spécifiquement mises à contribution. Les femmes qui représentent plus de 50% de la population du Burkina sont des mères, des épouses, des filles ou des sœurs des victimes, des PDI, des FDS et des VDP mais également des terroristes eux-mêmes. Elles ont une importante partition à jouer pour le retour de la paix. Aussi une rencontre d’information et de mobilisation avec les tenants actuels des leviers du pouvoir était sans doute nécessaire « .

FA: Concernant la crise sécuritaire, quel est votre apport, en tant que personne de  ressource  pour le retour de la paix au Burkina Faso?

BD: Il n’y a pas de recette magique. Toutes sortes de propositions de thérapie ont été déjà prescrites et toutes sortes de traitements ont été appliqués mais le mal n’est pas endigué. C’est pour dire que je n’ai aucun apport nouveau qui n’ait déjà été conçu, pensé et mis en œuvre.
Il faut juste insister sur le patriotisme et l’union sacrée, au-delà des rancœurs, des divisions, des égoïsmes, des voracités et des méchancetés dont le Burkina est champion. Le puissant élan de solidarité qui s’exprime par les apports financiers, matériels et autres contributions multiformes pour le fonds de soutien patriotique est fort louable mais ne doit dédouaner personne du nécessaire changement radical de mentalité et de comportement au quotidien. Les temps de guerre ou de crise sont des opportunités pour de profondes introspections et remises en causes collectives. Malgré des combats victorieux, notre mère-Patrie ne retrouvera sa quiétude, son intégrité territoriale et ses atours d’antan qu’à cette autre condition : la solution sociologique et anthropologique.

FA:  Votre mot de fin?
Courage aux médias d’information dont le vôtre(FasoAmazone.net ), obligés de « ménager la chèvre et le chou » en ces temps de turbulences.

Karen Ouedraogo

FasoAmazone.net

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