Genre sensible, participation citoyenne et cohésion sociale: Le CCOAGPCF-BF outille 50 journalistes

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Renforcer les capacités des acteurs de médias sur des thématiques assez spécifiques tels que le genre, la participation citoyenne et le renforcement de la cohésion sociale, afin que ces derniers maîtrisent davantage ces sujets, pour parler de la même chose et de la même façon. C’est la raison pour laquelle le Cadre de Concertation des organisations et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso(CCOAGPCF-BF), a initié un atelier de  formation les 29 et 30 Mai 2023 à Ouagadougou au profit de 20 hommes et de 30 femmes journalistes venus des 13  régions.

Le présiduim à l’ouverture des travaux, la coordinatrice CCOAGPCF-BF,  Martine Yabre(gauche), et Dr Zenabou Coulibaly/Zongo, présidente de la Coalition nationale des femmes du BF,  communicatrice sur le genre

Cet atelier intervient dans le cadre du renforcement de la mise en œuvre de son projet dénommé : « Projet d’appui à l’inclusion à la participation citoyenne des femmes, jeunes filles et jeunes garçons au Burkina Faso».

La coordonnatrice, Martine Yabré lors de son mot d’ouverture

« Ces concepts tels que le genre sensible, la participation citoyenne, la cohésion sociale doivent être maîtrisés aujourd’hui par nos collaborateurs, de médias, parce que les médias qui ont été identifiés, de même que les journalistes identifiés sont issus de médias avec lesquels nous travaillons depuis des années, n’ous avons pensé qu’ à un moment donné, pour que nous puissions parler de la même chose, et de la même façon. C’est dans ce sens que nous avons initié cet atelier de deux(02) jours,  qui a regroupé 30 journalistes femmes et 20 journalistes hommes, pour les outiller et leurs permettre d’être des relais au sein de leurs différents médias », a indiqué Madame Martine Yabré,  la coordonnatrice du CCOAGPCF-BF.

Les participants(es)

« Pour elle, c’est aussi d’améliorer leurs performances en matière de traitement de l’information sensible au genre mais qui tient compte quand même du contexte de crise, afin de participer dans le traitement de l’information », selon madame Yabré.

Le président de l’UNALFA(Union de l’audio visuelle), Mr Sawadogo Lamoussa Jean Baptiste(gauche)

Traiter l’information sous l’angle du genre, c’est une information qui va intéresser tout le monde. Le traitement sensible au genre s’intéresse aux plus petits détails et prend en compte tous les aspects qui peuvent intéresser les différents lecteurs(ices), qui sont pas forcément des mêmes horizons, ou de la même position sociale, etc.

Lorsque que l’information est genre sensible et traitée sous l’angle du genre , il permet quand même de diversifier l’auditoire, le lecteur, si elle est bien traitée, elle concourt chaque fois à réaliser cette vision de renforcer quand même une forme de cohésion sociale. Réaliser le genre c’est prendre en compte tous les interêts.

La coordonnatrice Martine Yabré à  la clôture des travaux.

« C’est aussi permettre de garantir un certain nombre d’harmonie. Nous sommes dans un contexte de crise où le journaliste, ou la journaliste est davantage exposée pour avoir traité mal une information, qui peut  l’amener derrière les barreaux. Donc ce serait vraiment désolant de vouloir travailler et puis se retrouver dans des difficultés ».

Les participants(es)

La presse, c’est le 4ème pouvoir,  mais moi je dirai que c’est le 1er (premier) pouvoir.

« Donc pour nous en temps que collaborateurs, c’est à deux niveaux. D’abord contribuer à  aider les journalistes à renforcer leurs droits, mais également, nous aider à être mieux compris par tous  ceux qui lisent vos différents médias, pour comprendre qu’ il faut aller au delà de cette perception du genre qui confine ce concept à la question de la femme ». « La paix, c’est un comportement, et ce comportement, il est humain ». On a l’habitude de dire que la presse, c’est le 4ème pouvoirmais moi je dirai que c’est le 1er (premier) pouvoir, a précisé madame la coordonnatrice du CCOAGPCF-BF.

Aujourd’hui la presse fait des Chefs d’État, la presse defait les Chefs d’État, « donc pour moi,  c’est même le 1er (premier) pouvoir duquel, il faut prendre soins », foi de la coordonnatrice.

Séance des travaux

« Pour nous vous êtes une arme assez tranchante, mais il faut bien trancher les bordures pour permettre que ça puisse couper là où il faut, non pas couper la où il ne faut pas ». « Le genre, c’est vraiment pour permettre que vous puissiez comprendre tout l’intérêt de prendre en compte les intérêts de tous, lorsque vous traitez les informations », a soutenu Martine Yabré.

L’ancienne ministre du genre, présentement, la Haute Représentante du Mécanisme international de prévention des crises au Sahel(le MIPAS),  madame Saly Nébié/Conombo.

Cette formation a été financée par le Fonds commun genre,  qui a eu confiance au CCOAGPCF-BF. Au cours de l’atelier,  les participants(es) ont eu droit au soutien de madame l’ancienne ministre du genre, présentement, la Haute Représentante du Mécanisme international de prévention des crises au Sahel(MIPAS), madame Saly Nébié/Conombo.

Les journalistes

Tout le monde est conscient que les 02 (deux) sexes doivent se donner la main pour participer au développement et à ramener la paix.

Madame Wakiatou kobré, participante

Madame Wakiatou kobré,  journaliste promotrice du site business actualité.net,  participante,  apprécie cette initiative du CCOAGPCF-BF. « C’est vraiment une très belle initiative d’associer les journalistes à leurs actions, surtout à la question du genre. » « Parce qu’ aujourd’hui, ce sont les journalistes qui font les informations, mais en même temps s’ils ne  sont pas formés sur la question du genre et faire passer la bonne information c’est un peu compliqué. On se souvient au début du MPSR 2, quand ont parlait du genre sur les réseaux sociaux, on voyait les clichés du genre « l’heure n’est pas à la question du genre, nous sommes en insécurité », « alors que non, tout est urgent dans ce pays », tout le monde est conscient que les 02 (deux) sexes doivent se donner la main pour participer au développement et à ramener la paix ». C’est ce qui a motivé et a ajouté en plus du genre, la participation citoyenne et la cohésion sociale.

Elle retient que  la participation citoyenne,  c’est un droit et un devoir, tout citoyen doit participer à  la vie active de sa communauté. Concernant la cohésion sociale, pour elle, c’est comment faire l’analyse d’un conflit. « Il Faut toujours analyser le conflit, prendre beaucoup de variables en compte, avant de voir comment aller à la partie prenante ». Elle confirme que cette formation va galvaniser davantage ce qu’elle faisait, « ça va me donner un bonus à tout ce que je ferai dans le domaine du genre, a dit madame Wakiatou kobré.

Narcisse Douabini, participant de la région de la région de l’Est.

Quant à Narcisse Douabini, journaliste reporter à la radio Tin tua de Fada,  région de l’Est, se dit être très content d’avoir participé à cette formation . « Nous avons eux trois modules, premièrement sur le genre , deuxièmement sur la participation citoyenne, troisièment sur la cohésion sociale ». « Le bilan est satisfaisant parce que vue l’ampleur de la rencontre, tout le monde était intégré », a apprécié monsieur Narcisse Douabini. « C’est ma  toute première fois de participer à ce genre de formation sur le genre ».

La répresentante des Cascades, madame Madjama Hema de la radio Arc en ciel de Nyangoloko, s’est dite satisfaite d’avoir participé à la formation.

Karen Ouedraogo

Fasoamazone.net

 

 

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