Ouagadougou abrite les 27 et 28 juillet 2023, le 1er forum de la recherche stratégique, initié par le Centre national d’Études Stratégiques(CNES) du Burkina Faso. Au total plus de 150 participants, des experts de différents profils, réflechissent autour du thème » ruptures et anticipation stratégiques: défis, enjeux, et postures pour les États », sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de Sécurité(MATDS), monsieur Émile ZERBO.
Ce 1er forum sur la recherche stratégique, qui regroupe des experts des différentes nationalités venuent du Burkina, du Ghana, du Sénegal, du Cameroum, prennent part à differents panels sur une conférence inaugurale sur les ruptures et surprises stratégiques.
Pour le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation, de la sécurité, monsieur Emile Zerbo, ce forum est un moment privilégié où les frontières s’effacent, où les barrières tombent et où la coopération internationale se renforce.

Il est convaicu d’ores et déjà que ce forum est une occasion unique de remettre en question certaines de nos certitudes d’explorer de nouvelles perspectives et de développer des partenaires solides. Il a exhorté les panélistes à proposer des actions concrètes sous forme de réponses aux problèmes qui entravent notre progrès collectif, en particulier dans les divers domaines de la gouvernance de nos États.
Notre monde est confronté à des enjeux majeures qui necessitent une approche multidimensionnelle et une compréhension mutuelle. Qu’il s’agisse du changement climatique, des inegalités socio- économique, des conflits géopolitiques, ou des avancées technologiques, notre capacité à trouver des solutions durables.
Le Burkina Faso est confronté a une insécurité qui a entrainé des ruptures en termes de changement de comportements et de postures à la fois de la part de l’État, de ses démembrements que des populations. Ces changements sont considérés comme des ruptures. » C’est pour avoir manqué de vision anticipatrice que les États sahéliens se retrouvent aujourd’hui à la croisée des chemins ». Il a invité les forumistes à rompre avec cette politique d’aveuglement ou de courte vue, qui finit à la longue par nous propulser devant des surprises et des ruptures stratégiques, d’où des enjeux plus complexes à démêler ou à gérer.
Il a aussi invité les participants à rompre avec la vision traditionnelle au nom de laquelle les reflexions dans le domaine de la sécurité sont ipso facto assignées aux seules Forces de Défense et de Sécurité.
En somme ce forum vise à contribuer au renforcement de la capacité des États africains en général, sahéliens en particulier, à mieux comprendre et anticiper les ruptures et surprises stratégiques en vue de relever les défis qu’elles posent et apportent des réponses appropriées aux enjeux qu’elles soulèvent.
Identifier les surprises et ruptures stratégiques qui ont un impact sur l’Afrique en général et sur les États sahéliens en particulier, comprendre, expliquer, ou interpréter les surprises stratégiques à l’oeuvre en Afrique en général et dans la région du sahel en particulier, identifier les voies et moyens ou stratégies visant à renforcer la capacité des États africains, en particulier sahéliens, à anticiper ces surprises et ruptures stratégiques, identifier les contraintes majeures qui expliquent les faiblesses sécuritaires des États africains, à l’issue, formuler des recommandations à l’attention des autorités publiques et des autres acteurs de la gouvernance.
Selon le Directeur géneral du CNES, le Général de brigade, Aimé Barthélemy Simporé, pour atteindre ces objectifs, trois axes majeurs de réflexion ont été définis,

à savoir, l’axe 1 qui porte sur la typologie et sociologie des ruptures stratégiques, décryptage et clés de compréhension., l’axe 2 porte sur les défis et les enjeux des surprises et ruptures stratégiques.,

l’axe 3 porte sur le rôle des structures de recherche stratégique dans le developpement des capacités d’anticipation stratégique de l’État.
Pour lui toutes ces expertises scientifiques et professionnelles constituent le socle relationnel des partenariats que le CNES entend nouer pour remplir ses missions.

Il fonde l’espoir qu’au sortir de ce forum, les chercheurs puissent ensemble constituer un fructueux et dynamique réseau de collaboration, afin de réaliser une puissante synergie d’action dans la recherche-action, a t-il indiqué.

Docteur Sampala Balima, Directrice générale adjointe(DGA) du CNES, aussi Commissaire générale de ce 1er forum, par ailleurs Enseignant – chercheure, à l’université Thomas SANKARA, espère l’institutionnalisation de ce forum de la recherche stratégique.

Karen Ouedraogo