Madame Awa Fofana, 2e Vice-présidente, de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), a dirigé les travaux de la session plénière des députés, ce mardi 12 décembre 2023, à Ouagadougou, portant sur une question orale soulévée par l’Honorable députée, Assita Bénédicte Françoise Romaine BAÏLOU. C’était en présence de Me Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions.
La question orale du jour suivie de débats soulévée par l’Honorable députée Assita Bénédicte Françoise Romaine BAÏLOU, à l’endroit des ministres, Me Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, et celle de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, madame Nandy Somé/Diallo, portait sur« Les mesures prises par le Gouvernement pour une sensibilisation adéquate du public et une formation appropriée des acteurs chargés de la mise en œuvre de la loi n° 061-2015/CNT du 06 septembre 2015 portant prévention et répression des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes ».
D’entrée de jeu, le ministre, Me Edasso Rodrigue Bayala, tout en répondant aux préoccupations soulévées par la députée BAÏLOU, en son nom et celui de la ministre Nandy Somé/Diallo, a déclaré que la présente loi s’applique à toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles notamment les violences physiques, morales, psychologiques, sexuelles, économiques, patrimoniales et culturelles. Des mesures prises par le gouvernement pour la sensibilisation adéquate du public, au titre du ministère en charge du genre et de la famille, « plusieurs actions de sensibilisation ont été ménées et ont concerné plus de 7 608 femmes et hommes, notamment sur les droits et la prévention des violences basées sur le genre dans les 13 régions ; l’organisation d’ateliers de sensibilisation au profit des femmes des 13 régions sur leur accès à la justice ; l’organisation de séances de sensibilisation sur la problématique des violences à l’égard des femmes et des filles dans toutes les provinces ; l’organisation de patrouilles de sensibilisations et de dissuasion par les Forces de défense et de sécurité dans les villages et communes », a expliqué le ministre Edasso Rodrigue.
Il a en outre indiqué que depuis 2016, au niveau de son ministère, une série d’activités ont été entamées autour de la mise en œuvre de ladite loi, notamment des sessions d’appropriation, de formation, de sensibilisation, des rencontres d’échanges, de réalisations et de diffusions d’émissions de jeux radiophoniques sur les droits humains en général et sur les droits catégorielles en particulier, selon Me Bayala.
À travers ces différentes activités de sensibilisation sur plusieurs thématiques dans les régions du Burkina Faso, environ 5 972 personnes dont 2847 femmes ont pu être touchées.
La prise en charge des victimes de Violences basées sur le genre (VBG), et la poursuite des auteurs
Concernant le volet sur la question relative à la prise en charge des victimes de VBG et la poursuite des auteurs, Me Edasso rassure de la prise à bras-le-corps par son département en dépit de la rareté des ressources financières.
L’ inexistence d’une ligne budgétairespécifique destinée à la lutte contre les VBG
Plusieurs victimes bénéficient de traitements particuliers, malgré l’inexistence d’une ligne budgétaire spécifique destinée à la problématique des VBG, à savoir l’accompagnement des partenaires techniques et financiers(PTF), des prises en charge psycho-sociales à travers nos services sociaux et centres de prise en charge, a t-il indiqué.
En rappel, en 2020, les cas de VBG, ont concerné 5 324 cas dont 4 253 femmes et 1071 hommes. En 2021, nous avons 9 838 cas dont 8 339 femmes et 1 499 hommes. En 2022, nous avons 11 116 cas dont 8 764 femmes et 2 352 hommes », selon les statistiques. Selon ses affirmations, toutes les régions sont concernées. Le Centre-nord vient en tête avec plus de 35% des cas, suivi des Hauts-Bassins avec 20% des cas.
Quant à la poursuite des auteurs, la mise en œuvre de la loi 061 a permis, dit-il, d’atteindre quelques résultats à savoir plusieurs condamnations et arrestations.
Irène Soulama