Les mineurs accèdent -ils facilement à la pornographie par leur smarphone?

Les mineurs accèdent -ils facilement à la pornographie par leur smarphone?

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De nos jours tous les enfants, mineurs comme jeunes possèdent des smartphones pour les biens et services. Mais  les conséquences de l’exposition de ces mineurs à la pornographie sur les plus jeunes sont bien connues,  mais de plus en plus récurrentes. À qui la faute?  Les parents, ou les victimes?

De nos jours, l’on  s’intéresse encore peu à ce qui constitue la principale porte d’accès des enfants et adolescents à la pornographie en ligne : leur smartphone. La responsabilité des parents est pourtant très grande.

Les enfants et les adolescents sont trop largement exposés à la pornographie. Beaucoup de  chiffres montrent qu’ils sont toujours plus nombreux, de plus en plus jeunes et qu’ils visionnent de tels contenus de manière de plus en plus intensive.

Selon une étude de l’Arcom publiée en mai 2023, 2,3 millions d’enfants visitent chaque mois des sites « adultes », soit une progression de 36 % en cinq ans.

Une étude Ifop réalisée en 2023 a montré que plus d’un quart des 18-24 ans interrogés (27 %) ont visionné de la pornographie pour la première fois entre 8 et 12 ans, un chiffre qui a plus que doublé en dix ans.

En 2017, selon une autre étude Ifop, 36 % des adolescents de sexe masculin ayant déjà surfé sur un site X déclarent le faire une fois par mois ou plus et 4 % tous les jours ou presque. Ces jeunes sont donc victimes d’un véritable fléau qui constitue une forme d’atteinte sexuelle à grande échelle.

« La responsabilité des parents est pourtant très grande.

C’est précisément à l’aide des smartphones dont l’usage est de plus en plus répandu chez les mineurs, que ces derniers accèdent le plus souvent aux contenus pornographiques. Selon l’étude de l’Arcom précitée, « Le mobile est le terminal le plus utilisé, quel que soit l’âge. Pour 75 % des mineurs, le mobile est même le terminal exclusif » pour accéder aux sites « adultes ».

Mêmes observations dans presque tous les pays.

Des jeunes interrogés ont le plus souvent déclaré avoir vu pour la première fois de la pornographie grâce à un smartphone (35,1 %) et que c’est majoritairement ce type d’appareil qui leur sert à accéder à ces contenus pour 76,2 % des jeunes de 16 ans interrogés et 66,9 % des 12-14 ans.

Or l’exposition à la pornographie n’est pas inoffensive, en particulier  pour ces jeunes.  Pourtant cette exposition est « sans précédent » et « nuit à leur développement psychique et physique».

Des effets nuisibles sur leur santé et leur avenir, conséquences dommageables:

Elle comporte en effet des risques dont l’énumération a de quoi effrayer : développement d’attentes irréalistes et déformées à l’égard de la sexualité, comportements sexuels nuisibles et risqués pour soi et pour les autres activité sexuelle précoce, sexting, partenaires sexuels multiples, utilisation de substances psychoactives, vulnérabilité aux IST (infections sexuellement transmissibles), réduction des niveaux d’intégration sociale, baisse des résultats scolaires, atteinte à l’estime de soi, apparition de complexes et de symptômes dépressifs, addiction à la pornographie, augmentation de la violence sexuelle entre mineurs etc. Sans compter les conséquences désastreuses de la pornographie à plus grande échelle sur la condition des femmes, les relations, les familles et la société dans son ensemble.

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