L’Initiative Pananetugri pour le Bien être de la femme(IPBF), a procédé officiellement le jeudi 11 avril 2024, à Ouagadougou, au lancement du Mécanisme Panafricain de veille pour l’égalité du genre. La cérémonie a été présidée par la Directrice générale du genre, Marie Madelaine Tougri/ Ouédraogo, en présence d’une cinquantaine de participant(es)s issus des structures étatiques, d’ONG, et associations intervenant dans la défense des droits des filles et des femmes.
L’objectif de cette cérémonie est de partager avec l’ensemble des acteurs et actrices de défense des droits des filles et des femmes, les partenaires au développement ainsi que des structures étatiques, l’informatique sur le projet, de sorte à recueillir leur engagement et de disposer de l’accompagnement et de disposer de l’accompagnement pour sa mise en œuvre.
Au cours de la rencontre, il s’ est agi plus spécifiquement d’informer par exposé suivi de débats de la présentation du projet aux structures étatiques, les partenaires au développement , les ONG, internationales, les OSC, œuvrant dans la défense des droits humains, etc., présenter la démarche de la mise en place du mécanisme panafricain de veille pour l’égalité de genre, recueillir les contributions nécessaires à travers les échanges pour une mise en œuvre réussie du projet, procéder officiellement au lancement du projet.
Le Mécanisme de veille pour l’égalité du genre est un processus dans lequel les communautés , en particulier les femmes et les hommes qui se sont engagé dans la lutte pour l’égalité de genre, prennent l’initiative d’identifier et de surveiller régulièrement les questions qui leur tiennent à cœur. Les communautés définissent des indicateurs pour suivre les problèmes prioritaires, bénéficient de formations pour collecter des données et analyser les résultats et s’engager avec un groupe plus large de parties prenantes pour partager des informations à partir des données en vue de co-créer des solutions
Pour le Chargé du projet de l’IPBF, monsieur Réné Sankara, c’est une occasion pour l’IPBF, organisation féministe qui s’investit dans la quête permanente pour le bien-être et l’épanouissement des filles et des femmes, de saisir l’opportunité du moment pour la réalisation de cet outil. Il a déploré les nombreux rapports provisoires rédigés dans tous les secteurs de la vie, au niveau politique, de l’éducation, de la santé, etc, d’où les femmes et les filles sont souvent défavorisées au détriment des hommes et des garçons. C’est à travers cette explication, que monsieur Sankara définie l’inégalité du genre, qui s’exercent sous forme de discrimination à l’égard des femmes et des filles. » Pour lui l’égalité des genres doit promouvoir des actions pour la pleine considération des femmes et des hommes., « car tous ont le mêmes droits et ces droits doivent être promus pour une société de justice et de paix.
Ce mécanisme est une initiative, un processus permanent qui permettra de taire les violences basées sur le genre au Burkina Faso. Pour la Directrice Exécutive de l’IPBF, Wendyam Micheline Kaboré, « les violences existent et il faut les mettre en exergue et pour pouvoir agir nous avons besoin de données », a telle signifié.
Ce présent projet intervient dans 11 régions à l’exception du Sud-ouest et du Sahel. La démarche se fera par étape. Nous allons cibler une zone pilote pour expérimenter le système et voir comment cela sera répliqué dans les autres localités. « Cependant on ne va pas déployer tout le système de façon intégrale. Des actions de sensibilisation seront menées pour identifier les questions inégalités de genre dans les localités, concevoir les outils pour collecter ces informations, les analyser, prendre les résultats pour mener le plaidoyer auprès des autorités locales pour que les droits des femmes, des jeunes filles et des hommes soient respectés pour le plein épanouissement de tout le monde », selon Mr Sankara.
Pour réussir à bien la mission, il demande l’adhésion de tous les acteur(ices) et les parties prenantes, l’accompagnement technique et financier en termes de conseils, d’orientations, etc. Un comité est déjà mis en place avec des structures présentes et vont nous accompagner tout au long de ce processus, a t’il expliqué.
En rappel, l’étude remonte depuis 2019, où les jeunes filles sont exposées aux inégalités de genre, mais ne sont pas impliquées dans les actions en matière de collecte de données. Une recommandation avait été faite afin d’asseoir un système de mécanisme qui permettrait d’impliquer les communautés, les femmes, les jeunes filles, les hommes, les différents acteurs pour les identifications de collecte de données afin de promouvoir les droits.