L’association Yam Wekre pour l’épanouissement de la femme » AYWEF » a organisé un point de presse, le jeudi 14 novembre 2024, au Centre Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, pour présenter les résultats de son projet d’étude, des violences basée sur le genre(VBG), sur les femmes et filles déplacées internes(PDI), de la région du Centre Nord et dans la région de l’Est.
L’objectif de cette étude selon madame KIEMDÉ Bienvenue, Coordinatrice du projet, c’est de coordonner les actions pour une prise en charge holistique des survivants des VBG.
Intitulé « projet de documentation des cas de violences basée sur le genre subie par des personnes déplacées internes et plaidoyer pour la prise en charge holistique des survivants »
Cette étude de l’association Yam Wekre pour l’épanouissement de la femme « AYWEF » a concerné, les sites des PDI de deux régions, à savoir la région de l’Est et la région du Centre Nord.
Dans sa présentation, madame KIEMDÉ Bienvenue Coordinatrice du projet à montrer que le contexte national marqué par la crise sécuritaire a exacerbé les « « « VBG » au Burkina Faso.
L’étude qui avait pour cible, les femmes et filles déplacées internes des deux régions à révéler 114 cas. dont 58 cas de VBG dans la région du centre Nord et 56 cas dans la région de l’Est.
Toujours selon la Coordinatrice, sur les 114 survivantes, 99 ont cité les membres des groupes armés terroristes comme étant les présumés auteurs soit 86,84%,.
15 survivantes on indexé les membres de leurs familles ( mari, oncle, frère du mari) et les membres de la communauté hôtes comme auteurs de leurs VBG.
03 cas de violences sexuelles ont pour auteurs présumés inconnus et 02 cas de violences économiques leurs employeurs.
Le but de cette étude selon la coordinatrice du projet madame KIEMDÉ Bienvenue, c’est de montrer qu’en dépit des efforts et l’engagement des acteurs sur le terrain pour freiner l’ampleur des VBG, le phénomène existe et continue de faire des victimes et que la crise sécuritaire est venue engendrer l’ampleur du phénomène.
» Nous avons réalisé, ce projet d’étude pour mettre en lumière, la situation des VBG, sur les femmes et filles déplacées internes, montrer à l’opinion la situation difficile que vivent les survivantes des VBG » a expliqué madame KIEMDÉ Bienvenue.
L’étude avait pour but de venir en aide aux survivantes et à ce niveau l’association avec ses partenaires, a joué sa partition, dans la prise en charge médicale et psychologique des victimes.
L’autre volet de l’étude portait sur l’aide des femmes et filles déplacées internes, notamment sur les activités génératrices de revenus « AGR », pour l’autonomisation de la femme et de la jeune fille, œuvrer à la promotion et à la protection des droits des femmes et filles déplacées internes.
Pour Yam Wekre, l’ampleur des VBG exige une prise de conscience collective et une mise en œuvre des actions coordonnées pour freiner le phénomène et surtout pour une prise en charge holistique des survivantes.
» Nous voulons que tous le monde s’imprègne du danger du phénomène et s’impliquer dans la recherche des solutions pour barrer l’avancé des VBG » déclare madame Kiendé Bienvenue.
Et dans cette étude l’association Yam Wekre pour l’épanouissement formule les recommandations à l’endroit de l’État et de ces partenaires comme:
Octroyer une formation professionnelle des survivantes et aux population hôtes et aussi prendre toutes les mesures nécessaires visant à prévenir et à protéger les femmes et jeunes filles déplacées internes contre les VBG en veillant particulièrement les services de prise en charge sanitaire et psychologique des victimes.Aussi il faut identifier et condamner les auteurs de ces VBG conformément à la loi.
Pascal K.