La praticienne de la médecine traditionnelle, Adja Sankara a célébrée, ce dimanche 16 février 2025, ces 42 ans au service de soins dans le domaine de la médecine traditionnelle.
Au Burkina Faso, la première forme de la médecine connue par la population est sans aucun doute la médecine traditionnelle.
Avant l’arrivée de la médecine occidentale moderne, elle était la seule forme de médecine vers laquelle les malades pouvaient se tourner pour espérer retrouver une meilleure santé. Elle était celle de toutes les populations et de toutes les classes.
Adja Mariame Sankara, une septuagénaire exerce ce métier, il ya de celà 42 ans. Un savoir qu’elle a hérité de sa défunte mère.
Situé à « Rimkièta » un quartier de la ville de Ouagadougou, elle a décidé de célébrer ce dimanche 16 février 2025, son 42em anniversaire au service des soins de la médecine traditionnelle.

Un anniversaire couplé par une inauguration d’un second centre de soins.
» J’ai décidé de faire une halte, pour célébrer les 42 ans d’anniversaire de mon métier qu’est la médecine traditionnelle une occasion pour moi de rappeler l’importance de la médecine traditionnelle dans la couverture sanitaire au Burkina Faso » explique Adja Sankara.
La cérémonie qui a été parrainée par le directeur de la direction de la médecine traditionnelle Dr Hyacinthe Bonkoungou, a connu également la présence de plusieurs chefs coutumiers et les fidèles de la religion musulmane notamment la présence de la communauté musulmane section de Rimkièta.

Dans son allocution le directeur de la direction de la médecine traditionnelle, Dr Hyacinthe Bonkoungou a encouragé Adja Sankara pour sa ténacité et surtout sans amour d’aider les personnes souffrantes a recouvré la santé à travers la pharmacopée traditionnelle.
« nous sommes très fiers d’être là ce matin pour célébrer avec Adja, son 42 anniversaire au service de la médecine traditionnelle.
Cette célébration est une preuve tangible que la médecine traditionnelle est vivante au pays des hommes intègres. » À souligné Dr Hyacinthe Bonkoungou.
C’est par les plantes médicinales(écorces racine, feuille ou fleurs) que la septuagénaire soigne les patients.
En dehors des tisanes, les autres produits sont bien traités, étiquetés et conditionnés dans des contenants superposés les uns sur les autres sur les étagères dans une grande maison.

Dans l’optique de mieux prendre en charge les patients, de disponibiliser les produits et de former les jeunes dans le domaine de la médecine traditionnelle, Adja Sankara a construit un second centre de soins.
Et ce nouveau site est doté d’un jardin botanique.
Notons qu’en 1976, l’assemblée mondiale de la santé à sérieusement examiné la contribution de la médecine traditionnelle et prouver son importance.
Ici au Burkina Faso, la majorité de la population fait recours à la médecine traditionnelle.
Il faut noter que la médecine traditionnelle est reconnue depuis 1994 par le code de la santé publique.
Des actions telles que la création d’une direction dédiée à la médecine traditionnelle en 2003, l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle, la mise en place d’un cadre réglementaire et l’adoption d’une stratégie nationale. Permet de dire que la médecine traditionnelle occupe une place importante dans le système de santé burkinabè, c’est aussi une preuve que la médecine traditionnelle a eu son heure de gloire et continue encore d’attirer bon nombre de burkinabè.
Pascal K.