FESPACO 2025 : Dani Kouyaté couronné par l’Étalon d’or de Yennenga pour « Katanga, la danse des scorpions »

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Dani Kouyaté(gauche ), réalisateur burkinabé couronné Etalon d’or de Yennenga, par le président du Faso, Ibrahim Traoré, grâce à son film « Katanga, ou la danse des scorpions ».

Ce samedi 1ᵉʳ mars 2025, lors de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté vient de  remporter  l’Étalon d’or de Yennenga pour son long-métrage « Katanga, la danse des scorpions ».

Un récit universel sur le pouvoir

« Katanga, la danse des scorpions » est une adaptation libre de la tragédie « Macbeth » de William Shakespeare, transposée dans un contexte africain. Le film explore les méandres du pouvoir à travers l’histoire de Katanga, un chef militaire loyal qui, poussé par l’ambition et les prophéties, sombre dans la tyrannie après avoir assassiné le roi Pazouknam. Cette œuvre interroge sur la nature humaine face à la tentation du pouvoir et ses dérives, offrant une réflexion profonde sur la fidélité, la trahison et la fragilité humaine.

Une esthétique marquante et une identité culturelle affirmée

Le choix du noir et blanc confère au film une dimension intemporelle, renforçant l’universalité de son propos. De plus, l’utilisation du Mooré, l’une des principales langues du Burkina Faso, ancre profondément le récit dans la culture locale, offrant une authenticité et une richesse linguistique rares dans le cinéma africain.

Un hommage aux figures du cinéma africain

Lors de la remise de son prix, Dani Kouyaté a dédié son Étalon d’or à Souleymane Cissé, éminent réalisateur et président du jury, décédé peu avant le début du festival. Il a exprimé sa gratitude en ces termes : « Souleymane Cissé a été pour moi un modèle. Il a tracé la voie que j’essaye très humblement de suivre. Alors, Souleymane Cissé n’est pas mort. Il vit dans nos cœurs et nos esprits. »

Une consécration pour le cinéma burkinabè

Ce sacre marque le troisième Étalon d’or pour le Burkina Faso, après « Tilaï » d’Idrissa Ouedraogo en 1991 et « Buud Yam » de Gaston Kaboré en 1997. Dani Kouyaté a dédié cette victoire au peuple burkinabè et à ceux qui ont perdu la vie en défendant la nation, déclarant : « La lutte est âpre mais la victoire est certaine. »

Perspectives d’avenir pour « Katanga, la danse des scorpions »

L’affiche du film « Katanga ou la danse des scorpions »qui est sacré Étalon d’or de Yennenga

Fort de cette reconnaissance, « Katanga, la danse des scorpions » est promis à une large diffusion sur le continent africain et au-delà. Ce succès souligne la vitalité et la créativité du cinéma burkinabè, tout en mettant en lumière des thématiques universelles qui résonnent auprès d’un public mondial.

En somme, le triomphe de Dani Kouyaté au FESPACO 2025 avec « Katanga, la danse des scorpions » illustre la capacité du cinéma africain à s’approprier des œuvres classiques pour raconter des histoires profondément enracinées dans les réalités contemporaines du continent.

Horossi

FasoAmazone.net

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