Burkina/Tabaski 2025 : faible affluence sur les marchés de bétail à quelques jours de la fête

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Ici au marché de Tanghin

À l’approche de la Tabaski 2025, les marchés de bétail de Ouagadougou sont bien approvisionnés, avec des animaux venus des principales zones pastorales du pays. Pourtant, à la veille de la fête, l’ambiance reste morose : les clients se font désirer et les vendeurs attendent, parfois en vain. Entre pression économique et préparatifs tardifs, la fréquentation est en berne. Votre média FasoAmazone.net s’est rendu sur le terrain pour prendre le pouls de cette atmosphère particulière.

Ces moutons se trouvent sur le marché de Tanghin de Ouagadougou

Il est 16h ce mercredi 04 Juin 2025, nous sommes au marché de bétail de Tanghin sise dans l’arrondissement 04 de la ville de Ouagadougou.
Le marché est bondé de petits et gros ruminants , les moutons sont en perte de vue.
Malgré la disponibilité des animaux, les commerçants et revendeurs de ces animaux se plaignent d’une rareté inouï d’acheteurs.

À écouter les clients, les prix des moutons sont chers.
 » Je ne sais pas ce qui explique cette hausse, peut être que c’est juste lié au contexte de la fête, où la demande est forte » s’interroge Daouda Ilboudo un client.

Des béliers attendent preneurs

Selon ces dires, le prix le plus bas d’un mouton est de 50.000fcfa.
Un mouton « mature » de 120.000 à 130.000f de l’année passée est passé cette année de 150.000 à 160.000cfa
Quant aux plus engraissés, les béliers l’on parle de 400.000 à 600.000cfa.

Des béliers de taille attendent clients

Pour les commerçants, plusieurs raisons expliquent ce climat sec.
D’abord le manque d’argent dont la plupart de la population se plaint à tort ou à raison.
Ensuite il ya l’insécurité qui a rendu certaines zones pourvoyeuse de bétail inaccessibles.
À cela s’ajoute la hausse des frais d’acheminement des moutons jusqu’à Ouagadougou.

Des béliers prêts à vendre

 » Nous mêmes, nous savons que les prix des moutons de cette année, ont connu une hausse par rapport à l’année dernière, mais c’est pas de notre faute aussi, puisque même chez les éleveurs, les prix sont devenus chers, surtout à l’orée de la fête de Tabaski, sans oublier les prix de transport qu’on doit débourser aussi « explique Omar Compaoré un vendeur la quarantaine bien révolue. Il dit reconnaître, qu’il y a effectivement des clients qui repartent sans bélier ni chèvre à cause de la cherté des prix.

Omar Compaoré un vendeur

En tout état de cause, clients et vendeurs s’accordent, sur le contexte national du pays. Ils estiment que l’heure n’est pas à festoyer, mieux la Tabaski n’est pas une fête qui exige tout fidèle musulman a tué un mouton.

Tous fondent l’espoir que les années à venir seront meilleures.

Pascal K.

FasoAmazone.net

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