8 Mars Célébration de la journée internationale de la femme : Libération de la femme ou festivités ?

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Dans un mois, c’est-à-dire le 8 mars 2017, la communauté internationale, le monde entier en général, et en particulier le Burkina Faso célébreront la journée internationale de la femme le 8 mars. Sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine, responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ». Au vu de tout ce qui se passe, l’on est amené à se demander si réellement les uns et les autres, surtout l’ensemble des femmes comprennent ou saisissent bien la portée réelle de cette célébration ?

Officialisée depuis 1977 par les Nations Unies, La célébration de la journée Internationale du 8 mars a été instituée en mémoire à la lutte des ouvrières américaines du textile qui se sont soulevées, sinon mené des combats farouches contre leur employeur, et l’Etat pour réclamer de meilleures conditions de travail, de salaire, et de défense de leurs droits, de vote, l’égalité entre les hommes et les femmes etc. Bref se libérer contre l’oppression, la dictature, l’esclavage, etc.

Dans nos contrées plus précisément au Burkina Faso, l’on a tendance à croire qu’elle a été instituée à des fins festives. Peut- être par ignorance ou par pure méconnaissance du sens de cette journée ?

Certes il faut joindre l’utile à l’agréable, mais de garder toujours en mémoire, et de ne surtout pas s’écarter du bien- fondé de cette journée au cours de laquelle les femmes doivent s’unir pour réfléchir. Bref une journée de manifestation pour la défense de leurs droits.

A qui donc la faute ? Il est grand temps de redresser les choses ; Comme un adage le dit « rien n’est tard si l’on veut bien faire » Un appel incessant et permanemment aux uns et aux autres avec une bonne dose de volonté peuvent recadrer le tir. L’ensemble de tous les acteurs concernés c’est-à-dire, chacun a son niveau quel qu’il soit, peut apporter sa touche, et contribuer un tant soit peu. Voire dans les associations respectives, etc. C’est une lutte permanente quant à un changement de mentalité.

Quant aux femmes des villes surtout des campagnes, avec l’appui et le soutien de leur ministère de tutelle c’est-à-dire le ministère en charge de la femme, elles doivent s’organiser en associations, en groupements, etc., dans les secteurs, et un peu partout, échanger tout autour de leurs meilleures conditions de vie et les partager avec leur ministère porte-parole.  Qui est sans doute disposé à les comprendre et à les aider.

Et même vis- versa ; ce même ministère doit aller à la rencontre de ses femmes, à travers leurs associations, échanger d’abord avec elles, leur faire comprendre la pertinence des choses, pour un éveil de conscience et pour un changement de mentalité, collecter leurs doléances voir ensemble ce qu’elles peuvent faire, ensuite les doter de moyens financiers et ou matériels afin qu’elles puissent apporter leur touche et contribuer efficacement au développement du pays. C’est ensemble qu’on avance, et ne dit-on pas « Qu’une seule main ne peut ramasser la farine ». Et c’est à ce prix que l’on aura sans doute gagné qualitativement.

Kevin Sawadogo

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