Nous sommes à l’orée de la rentrée scolaire 2017-2018. Comme tous les produits de grandes consommations, les promoteurs de collèges, lycées et grandes écoles font à fond la caisse, les publicités de leurs établissements scolaires sur les affiches dans toutes les rues ou avenues, mais aussi dans les médias (Radio, télé, journaux). N’est-ce pas de bonne guerre pour les établissements qui ’étaient en hibernation pendant les vacances de se faire connaître quand on sait que la demande en scolarisation va crescendo dans notre pays où les jeunes représentent la majorité de la population ?
Cependant, comme le dit le dicton, lorsqu’on veut marier sa fille il faut la rendre jolie, car en grattant la vernis de la publicité sur les atouts et les performances de certaines structures scolaires, on se rend aisément compte que certains. Établissements toute honte bue font la propagande, en brandissant le succès de leurs élèves aux différents examens et concours. Il est dommage de constater qu’il y a dans cette flopée d’écoles, des établissements qui ne répondent pas au cahier des charges permettant leur ouverture. En effet, ils occupent des locaux exigus, où, le moindre sinistre peut s’avérer catastrophique. A cela, il faut ajouter l’absence de terrain de sport, de laboratoire, de robinet d’eau ou l’infirmerie, on se demande à juste raison que font les associations de parents d’élèves (APE ), implantées dans tous les établissements scolaires et percevant des cotisations obligatoires pour tous les élèves. Il y a même des promoteurs qui ont l’outrecuidance d’appeler leurs établissements des Ecoles Nationales des Enseignements du Primaires (ENEP)-privées. Ils font tout simplement semblant d’oublier ou d’ignorer que les ENEP sont des structures étatiques de formations des enseignants devant servir dans les écoles publiques. Est-ce par un manque de considérations ou d’imagination qu’on assiste à ces dérives dans l’appellation de ces écoles de formations ? On ne le sait trop.
Il y a des établissements privés qui ne s’acquittent pas des salaires de leurs enseignants quelques mois après la rentrée scolaire effectuée en grande pompe. N’est-il pas temps que l’Etat se penche sérieusement sur le fonctionnement des écoles privées dont certaines sont en porte a faux avec la législation nationale ?
Mamadou KONE