Burkina Faso : l’état de la liberté de la presse en 2016

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Le présidium de la cérémonie de restitution du rapport sur l'état de la liberté de la presse en 2016 au Burkina Faso
Le Centre National de Presse Norbert Zongo  (CNP/NZ ) a restitué le 14 décembre 2017, les résultats de l’ enquête sur l’état  de la liberté  de la presse au Burkina Faso en 2016.
Les professionnels des médias et les partenaires ont suivis attentivement la restitution du rapport.
Les professionnels des médias et les partenaires ont suivis attentivement la restitution du rapport.
Dr Koffi AMETEPE consultant de l'étude.
Dr Koffi AMETEPE consultant de l’étude.

Pour la 2ème fois consécutive, selon Dr Koffi AMETEPE, et Dr Lassané YAMEOGO,  consultants de l’étude  sur l’état de la liberté d’expression de la presse en 2016 au Burkina Faso ,  le   Centre National de Presse Norbert Zongo(CNP/NZ) et ses partenaires, se sont inscrits dans une nouvelle démarche de mesure  de l’indice de viabilité des médias(IVM) qui commence véritablement à porter fruits. Car cela permet aux professionnels des médias et aux organisations qui les soutiennent de disposer d’une photographie annuelle des progrès enregistrés dans les différents domaines d’expression de la liberté de presse,  mais aussi  des régressions et de pouvoir organiser des actions en vue d’apporter  des correctifs. 

Dr Lassané YAMEOGO co-consultant de l'étude
Dr Lassané YAMEOGO co-consultant de l’étude

Pour les pouvoirs publics

Pour les pouvoirs publics pour qui la  liberté de presse constitue un miroir important, pour d’une part mesurer le chemin parcouru avec les médias et se donner les moyens de faire des prévisions utiles en vue de faire d’autres bonds en avant.  Au finish, selon les consultants ce document est un outil d’évaluation et de prospection qui se met facilement à la disposition de L’Etat du Burkina,  des acteurs,  et des partenaires des médias.

De la conclusion générale du rapport

 De la conclusion générale du rapport, il ressort  que  les scores  obtenus en 2016 avec la moyenne globale de 2, 37 sur 4 contre 2,43 en 2015, on peut parler d’une légère  baisse sur l’échelle de la notation. Une contre performance qui s’explique par le fait qu’un tournant décisif à été pris en 2015 à l’occasion de la transition politique. Malheureusement,  les acquis engrangés sur le plan législatif avec les principales lois de réforme du secteur de la communication n’ont été  suivis d’effets  véritables sur le terrain. La grosse déception est venue de la non mise en application de la loi 51-215/CNT du 30/8/2015  portant accès à  l’information publique et aux documents administratifs.

Sur le plan de l’exercice pratique de la liberté de presse, la récurrente question de la bonne gouvernance des médias est apparue une fois encore comme un problème majeur et pour cause, les promoteurs des médias peinent toujours pour trouver un modèle économique approprié,  à  même de leur  permettre  d’honorer des salaires décents,  mais aussi de s’équiper convenablement pour faire face aux nouvelles exigences médiatiques dans les villes comme dans les campagnes.

Le rapport 2016
Le rapport 2016

Respect des règles éthiques et déontologiques

Sur le plan du respect des règles  éthiques  et déontologiques, on retrouve pratiquement les mêmes manquements que l’année dernière.  Mais selon les consultants  dans l’ensemble l’espoir est permis pour la liberté d’expression au Burkina Faso.  Avec la moyenne de 2,34 sur 4, le pays reste dans une situation plutôt bonne. Il reste à finaliser et à renforcer les acquis de la Transition afin d’ouvrir de nouveaux horizons marqués par le terrorisme et l’extrémisme violent.

Karen Ouédraogo 

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