Une faille sur les puces Intel crée un vent de panique mondial

0
1693
Cette faille, qui est passée inaperçue pendant 10 ans, rend vulnérables les systèmes informatiques équipés de puces Intel. Pour la corriger, les performances des ordinateurs et des serveurs pourraient être ralenties de 5 à 30%.

Intel Inside. Depuis quelques heures, le célèbre slogan du fabricant de puces informatiques fait plutôt froid dans le dos. Une faille vieille de 10 ans a été découverte dans les processeurs produits qui équipent les ordinateurs sous Linux, Windows et MacOs, ainsi que les équipements professionnels qu’il s’agisse des serveurs d’entreprises (banques, assurances…) ou des datacenters d’Amazon (AVS), de Microsoft (Azure) ou OVH. Intel dispose d’une part de marché de plus de 80% dans les ordinateurs portables et les serveurs.

Pour réparer cette faille dite de design, un patch de sécurité ne suffit pas comme le signale le site spécialisé Numerama. “Des correctifs majeurs doivent être déployés sous peu dans le cœur des systèmes d’exploitation — notamment Linux et Windows”. Apple, qui équipe aussi ses ordinateurs de puces Intel, n’a pas encore réagi. Des mises à jour devraient être disponibles dès le 4 janvier. C’est là que les choses se compliquent.

Les données sensibles à la merci de la cyberdélinquance

Ces correctifs vont provoquer un ralentissement du fonctionnement des systèmes. Cette baisse de performance est déjà évaluée par les experts entre 5 et 30% selon la génération des machines. Mais surtout, pour appliquer le patch, les serveurs devront être redémarrés.

Une manoeuvre lourde, mais il est encore plus dangereux d’attendre. Selon le site The Register qui a révélé l’affaire, la faille pourrait “être utilisée par des malwares et des hackeurs pour exploiter d’autres bugs liés à la sécurité” et accéder à des données sensibles comme les mots de passe et les logins de comptes bancaires. Sur Twitter, Octave Klaba, patron d’OVH, tient le public informé en temps réel.

Le CEO d’Intel a vendu ses stocks options

Pour le moment, Intel semble garder la tête froide et cherche à rassurer le public. Mais le comportement de son PDG, Brian Krzanich, pose question. Fin novembre 2017, il a liquidé la majeure partie de ses stocks options pour ne garder que 250.000 actions qu’il doit légalement conserver jusqu’en mai 2018.

Selon un article repéré par Numerama dans The Money Fool, un site spécialisé dans l’intelligence économique, “la transaction est régulière et suppose que Brian Krzanich pourrait avoir eu besoin de beaucoup de cash pour un projet personnel”. Mais cette coïncidence pourrait conduire les autorités financières américaines à lancer une enquête.

Pour le moment, le cours d’Intel n’a baissé que de 3% dans les échanges électroniques avant l’ouverture des marchés. Et comme le signale Bloomberg, celui de son concurrent AMD a lui grimpé de 6,2 points.

bfmtv.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.