Ce lundi 26 mars 2018, la Chambre de première instance de la justice militaire du Burkina, a annulé deux citations à comparaître de deux accusés à la reprise de l’audience. Ceci après avoir bien sûr statué sur les mémoires de la défense dans le cadre du procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015.
Selon Me Olivier Yelkouny, un des avocats de la défense, se basant sur le fait qu’il n’a pas été « écrit noir sur blanc ce pour quoi ils ont été cités à comparaitre », le tribunal ne doit pas et ne peut pas les laisser comparaitre. Il a purement et simplement demandé l’annulation de cette requête. Sinon ça serait une violation du droit de la défense.
Les deux citations à comparaitre concernent les présumés accusés Lassina Ouédraogo et Paul Sawadogo. Ils avaient été cités à comparaitre, mais dans la citation il ne leur a pas été signifié ce pour quoi ils ont été cités.
Concernant la demande de l’annulation de l’arrêt de renvoi numéro 096 rendu par la Chambre de contrôle et celle de nullité de la procédure, le tribunal se déclare « incompétent ». Sur ces questions des conseils des inculpés ont déjà déposé des requêtes à la Cour de cassation qui est la juridiction compétente pour connaitre ces questions.
L’audience a repris ce mardi 27 mars à 9h. Seulement 3 des 25 témoins cités par le général Diendéré sont présents. Cependant, ils disent n’avoir pas été cités officiellement à comparaitre. Jusqu’à 11 heures, l’audience se poursuivait avec l’examen de la liste des témoins fournis par les différentes parties.
En outre, les avocats de la défense ont voulu interpeller le Tribunal sur un incident qui a eu lieu la veille. Ils estiment que le Directeur de la Justice militaire a manqué de respect à leur client. Cet incident s’est produit entre le Colonel Sita Sangaré et le General Gilbert Diendere. Les avocats ont donc demandé au Président du Tribunal de prendre des dispositions pour que ce genre de situation ne se re reproduit plus.
Justin Ouattara/ www.fasoamazone.net
