Selon le 1er Adjoint au maire de la commune de Fada N’gourma Tiguié Mohamed THOMBIANO : « Le problème du mariage d’enfants dans la commune se pose avec acuité car c’est culturel. Nos parents ne considèrent pas le phénomène comme un problème. C’est une pratique dépassée. Il faut multiplier les activités de sensibilisation. La prise en charge des cas enregistrés est faite par le service social de la commune.
Depuis le début de l’Evangélisation l’église a toujours mis un accent sur la défense de la dignité de la jeune fille. L’évangile est une lumière par contre le mariage d’enfants n’est pas une pratique de lumière. Nous luttons contre le phénomène à travers la commission Justice et Paix, en collaboration avec les associations, des ONG et l’Etat. Dixit le curé de la Paroisse Cathédrale de Fada N’Gourma Pascal TINDANO. Trois centres d’accueil existent pour la prise en charge
Les mariages précoces, les mariages forcés et le mariage d’enfant sont fréquent voir endémique dans notre région. A notre niveau pendant les prêches à la mosquée nous travaillons à réduire considérablement voir éradiquer le phénomène. Nous appelons les parents à attendre la majorité avant de donner leurs enfants en mariage. Aussi est – Il formellement interdit selon la loi islamique d’aller enlever une fille que l’on ne vous a jamais promise .Dans la religion musulmane nous condamnons le mariage des mineurs. Cette caravane de presse est la bienvenue. Nous saluons la délégation de la coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB) qui en est l’initiatrice sans oublier les journalistes. Votre mission est noble. Nous nous vous remercions pour l’œuvre immense d’éducation et de sensibilisation effectuée au quotidien.» El hadj Aboubacar KINA Imam de la Grande Mosquée de FADA N’GOURMA
« Nous nous réjouissons de voir qu’en plus de l’église il y a d’autres organisations qui se préoccupent de la problématique du mariage d’enfants. Il s’agit surtout de la question la place des enfants et de leur avenir c’est primordiale pour l’Eglise Évangélique. Au niveau de la fédération des églises et mission du Burkina l’enfant a une place de choix compte tenu de la place que le seigneur Jésus lui a donné. Concernant le mariage d’enfant, selon l’église le mariage se fait sur la base d’un choix personnel entre deux personnes majeures qui savent pourquoi ils prennent une telle décision. L’église n’apprécie pas et ne tolère pas le mariage d’enfants. Mais force est de constater que l’église est dans une société ou malheureusement ce phénomène existe. A cet effet dans l’enseignement biblique et la formation des pasteurs nous insistons sur le fait que le foyer familial est bâti sur le libre choix du conjoint ou de la conjointe. De façon générale l’église proscrit le mariage d’enfant. Mais elle est prête à accompagner ou à recevoir quiconque est victime de cette situation dans l’optique de voir dans quelle mesure elle peut l’aider à retrouver la stabilité sociale et spirituelle. Le problème est complexe mais c’est ensemble et à travers la sensibilisation qu’on viendra à bout du mariage d’enfants. »
Albert YONLI Pasteur, Siège Eglise Evangélique Fada N’ Gourma (SIM)