Commande publique : l’ARCOP met de l’ordre et interpelle les autorités

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Falsification d’un document administratif, falsification de document commerciaux, falsification de référence techniques, etc. Voici entre autres les faits qui sont reprochés aux entreprises suspendus par l’Autorité de Contrôle de la Commandes Publique (ARCOP). Elles sont 12 au totale dont 3 définitivement radiées des marchés publics.

Elles ont été heureusement épinglées par l’ARCOP. A la date du 31 juillet 2018, l’ARCOP a mis à jour la liste des entreprises suspendues des marchés publics. Elles sont au nombre de 12 et 3 définitivement radiées du circuit. Falsification de document administratif, commercial, de référence technique, etc, en sont les causes.
Les marchés publics sont truffés de représentants d’entreprises souvent sans scrupules. Ils sont prêts à tout pour s’arracher un marché à en croire le président du Comité de règlement des différends, Tibila Kaboré. Selon lui, certains soumissionnaires feraient de fausses déclarations ou produiraient de manière récurrente dans leurs offres, des documents inexacts ou falsifiés.
Dans le même ordre, il y a les entreprises défaillantes, c’est-à-dire, celles qui sont titulaires d’une commande publique, responsables, au cours des deux dernières années, d’une inexécution partielle ou totale, d’une mauvaise exécution ou d’une exécution tardive ou dont deux contrats ou conventions ont été résiliés à son tort exécutif. A ce sujet, l’ARCOP indique que les structures de l’Etat semblent pas jouer franc jeu. En effet, elles refuseraient de communiquer les noms des entreprises défaillantes a l’autorité de contrôle.
Dramane Ouédraogo, président du Conseil de régulation, s’en offusque dans une correspondance datée du 7 aout 2018. « L’autorité de régulation de la commande publique établit périodiquement la liste des entreprises défaillantes. Cependant, il m’a été donné de constater que la plupart des autorités contractantes, ne transmettent pas les informations nécessaires à cet effet », interpelle-t-il.
Ceci n’est pas excusable pour un Etat responsable. Surtout que ces dernières années, il est très récurrent, de voir un nouveau bitume fondre sous les eaux de pluie ou un vent qui emporte un toit d’une école nouvellement construite. Cela devrait donner à réfléchir au plus haut niveau.

Liste des entreprises suspendues de la commande publique
1-SO.KO.COM SA (IFU numéro 00000323E),
2-EKOF (IFU numéro 00000496M),
3-EKIF (IFU numéro 00007420L) : date de début de suspension 15/02/2007, date de fin de suspension néant.
4- Cabinet Lac et son gérant Felix Aissi : date de début de suspension 11/11/16, date de fin de suspension 11/11/19
5- L’entreprise Sawadogo et frères (ESFF) et son gérant Faustin Sawadogo : date de début de suspension 11/11/16, date de fin de suspension 11/11/18
6- L’entreprise Nooma Wende et son gérant Kalilou Conombo : date début de suspension 11/11/16, date de fin de suspension 11/11/18
7- L’entreprise EGCA et son gérant Apollinaire G. Ouédraogo : date du début de suspension 21/04/2017, date de fin de suspension 21/04/2019
8- L’entreprise Saint Remy (ESR) et son gérant Remi Djigma : date début de suspension 14/07/2017, date de fin de suspension 14/07/2019
9- L’entreprise ETHAF et son gérant Hamado Tiendrebeogo : date de début de suspension 21/12/2017, date de fin de suspension 21/12/2019
10- L’entreprise PANAP Burkina et son gérant Abdoulaye Dialla : date de début de suspension 21/12/2017, date de fin de suspension 21/12/2018
11- Cabinet BEREM et son gérant Marie Thérèse Compaoré : date de début de suspension 28/02/2018, date de fin de suspension 28/02/2020
12- Cabinet IAC et son gérant Felix AISSI : date de début de suspension 28/02/2018, date de fin de suspension 28/02/2020.

Justin Ouattara/www.fasoamazone.net

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