La marche meeting des forces vives de la Nation a bel et bien eu lieu ce samedi 29 septembre 2018. Devant le pelleton, on pouvait voir le Chef de File de l’Opposition Politique burkinabè, Zephirin Diabré, Eddie Komboigo, le Président du Congres pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et j’en passe. Le message, il est clair, appeler le pouvoir a plus d’actions.
« On ne veut pas de ministre soulard, ni de ministre voleur encore moins de ministre infanterie ». « On ne veut pas de gouvernance mouta mouta », voici entre autres les slogans que les leaders de l’opposition scandaient à la marche des forces vives ce samedi 29 septembre 2018.
Les têtes de prou des Organisations de la Société Civile étaient bien présents. Lookman Sawadogo, Evariste Konseibo, Issiaka Coulibaly en passant par Pascal Zaida. Selon leur représentant, Issiaka Coulibaly, les OSC ont décidé de participer à la marche car le diagnostic clinique du Burkina Faso est alarmant. « Le chef de l’Etat et son gouvernement semblent incompétents à résoudre les problèmes du pays. Le Burkina est en danger », déclare-t-il. Pour lui, le pays « des Hommes intègres » est en train d’être encerclé progressivement.
En sus, il laisse entendre que les libertés individuelles sont en train d’être remises en cause. M. Coulibaly en veut pour preuve l’arrestation de dame Safiatou Lopez dans les conditions dignes d’un film de western, celle de l’activiste Naim Touré, etc.
« S’ils veulent vraiment éviter une insurrection, ce n’est pas en distribuant les billets de banque mais plutôt en travaillant », martèle Zephirin Diabré lors de son allocution. D’après lui, le territoire est menacé pendant que le gouvernement tâtonne.
S’il est pour l’union sacrée, il précise tout de même que cette union se fera tout simplement aux côtés des FDS.
« Nous sommes partant pour tout initiative à soutenir les FDS mais pas dans l’intention de dédouaner le pouvoir MPP », indique-t-il et d’ajouter : « Nous demandons ici le limogeage pur et simple par un décret des ministres de la Sécurité et celui de la Défense ». Le Chef de File de l’Opposition est aussi revenu sur le nouveau Code électoral. A l’en croire, il sera la cause de sérieux problèmes .
Il affirme sans demie mesure que c’est la fraude en masse qui est en préparation avant de demander l’intégration de la carte consulaire comme document de vote des burkinabè de la diaspora. « Cette marche est une première et c’est le point de départ pour forcer le gouvernement a changer de fusil d’épaule, nous on ne veut pas de gouvernement moutamouta mais d’un gouvernement touma touma », termine-t-il.
Justin Ouattara/www.fasoamazone.net