L’opposition politique a rencontré la presse ce 25 avril au siège du CFOP à quelques jours du dialogue politique demandé par le gouvernement. Cette rencontre a porté sur l’actualité nationale dont justement la prochaine rencontre initiée par le président du Faso pour un dialogue politique. Aussi, l’opposition prévient, qu’elle n’est pas prête à aller causer de tout et de rien et se lever partir sans un minimum d’engagement.
Pourquoi un dialogue politique ? Et bien Zéphirin Diabré chef de fil de l’opposition sans équivoque y répond clairement « Il y a dialogue parce qu’il n’y a pas d’accord ni de confiance au niveau de la sphère politique ». Mais au-delà des désaccords politiques Zéphirin Diabré affirme que ce dialogue, aussi et surtout, va contribuer à répondre aux attentes et aux aspirations profondes des burkinabè « à cette première rencontre, l’opposition a insisté pour que les sujets de dialogue dépassent les aspects purement politiciens pour prendre en compte les questions de la vie nationale et les problèmes qui assaillent les burkinabè » a-t-il indiqué.
Aussi, l’opposition prévient d’ores et déjà qu’elle n’ira pas à ce dialogue pour seulement « aller causer de tout et de rien et se l ever partir ». C’est la raison pour laquelle « dans le souci de faire de ce dialogue un succès à la hauteur des attentes des Burkinabè et surtout pour que ledit dialogue ait un impact positif dans le quotidien des citoyens, nous avons conditionné notre participation au respect de deux préalables » a-t-elle fait savoir par la voix de Zéphirin Diabré. « Le premier préalable a trait au statut et au cadre réglementaire de ce dialogue. Une rencontre aussi importante, en pleine crise, doit être encadrée par un texte » explique M. Diabré. Aussi, le deuxième préalable « est relatif aux modalités de mise en œuvre et de suivi des décisions qui seront issues de ce dialogue» poursuit-il.
Cependant, l’opposition dit déplorer le fait que « le président du Faso, n’accorde pas à ce dialogue toute l’importance qu’il faut ». Selon elle, « alors que nous sommes à trois jours de la date annoncée initialement pour la tenue du dialogue, nous ne savons pas encore où il va se tenir, quels sont les points qui y seront débattus, ni comment vont se dérouler les travaux » déplore l’opposition.
En outre, au-delà de ces conditions, en ce qui concerne les sujets qui seront abordés au cours de ce Dialogue, Zéphirin Diabré a par ailleurs fait savoir que sur la demande du président du Faso, l’opposition a énuméré un certain nombre de questions qu’elle souhaite voir inscrites à l’ordre du jour. Ainsi,
Ce sont entre autres les questions sur « la situation sécuritaire, la réconciliation nationale, l’unité nationale et la cohésion sociale, le code électoral et l’élection de 2020, la gouvernance et enfin les questions sociales ».
Par ailleurs, l’opposition se dit « disposée à participer au dialogue politique. Parce qu’il y va de l’avenir de notre pays ». Mais, elle prévient qu’elle ne se prêtera pas à « une action de marketing politique dans laquelle un pouvoir qui a échoué va utiliser les opposants pour soigner son image auprès des partenaires au développent et à la communauté internationale » a-t-elle laissée entendre.
Anaëlle K.
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