Des présidents d’Assemblées nationales et de sections de la région Afrique se sont réunis ce vendredi 26 avril 2019 au Burkina Faso à Ouagadougou, à la faveur de leur 11ème conférence. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu à l’hôtel Laïco de Ouaga 2000 sous la présidence de M. Jean Max Rakotomznojy, président de l’Assemblée nationale de Madagascar et vice-président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
Réunis à Ouagadougou les présidents d’Assemblées et sections de la région Afrique comptent travailler « sur d’importantes questions telles que la problématique sécuritaire au Sahel, l’intégration régionale, et l’épineuse question de l’Etat civil ». C’est ce qu’a laissé entendre M. Alassane Bala Sakandé président de l’Assemblée nationale du Burkina lors de la cérémonie d’ouverture. Il rappelle d’ailleurs que la conférence des présidents d’ Assemblées parlementaires de la francophonie est une instance interparlementaire d’échanges et de partages au sommet sur des questions d’intérêt majeur au sein de l’espace francophone.
C’est la raison pour laquelle, les parlementaires vont se pencher sur des problèmes majeurs de leur espace. Au nombre de ces problèmes subsiste celui de la problématique sécuritaire au Sahel. Aussi, « cette problématique est inscrite en trait de lumière à l’ordre du jour de cette 11ème conférence » précise avec insistance M. Bala Sakandé. « Depuis quelques temps nos Etats sont confrontés au terrorisme, aux crimes organisés transfrontalièrs et aux trafics d’êtres humains sans précédent dans leur histoire ». C’est qu’a fait remarquer Alassane Bala Sakandé à ses compères.
Avant de mentionner que même si des Etats sont plus touchés que d’autres, « le péril est communautaire et notre organisation l’a si bien compris ». C’est pourquoi il a salué la forte caution que l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (AFP) fait aux initiatives entrant dans le cadre du G5 Sahel, la création du comité parlementaire G5-Sahel et bien entendu sur les réflexions de cette conférence des présidents d’ Assemblée.
Mais au-delà de la question sécuritaire, le président de la cérémonie M. Rakotomanojy a rappelé qu’avec ses compères, ils vont également se pencher sur un autre fléau non moins grave qui est la situation de l’Etat civil. C’est en réalité la situation de certains enfants qui n’ont pas été enregistrés par l’Etat civil à leur naissance. M. Rakotomanojey le dit, « on parle maintenant d’enfant fantôme tant l’administration n’a aucune trace de l’existence de ses enfants » déplore-t-il. Bala Sakandé quant à lui, rappelle que ses enfants, sont des enfants condamnés à l’apatridie et à l’exclusion sociale d’où justement la nécessité d’agir.
A ce propos M. Bala Sakandé a salué l’engagement pris par les parlementaires de lutter contre ce fléau. « Cet engagement commun, que l’on pourrait appeler (décennie de l’Etat civil en Afrique francophone) et soutenu par nos partenaires, traduira notre volonté manifeste de faire de chaque enfant qui nait dans notre espace un homme qu’on gagne » a-t-il conclu.
Par ailleurs, « les présidents d ’Assemblée et sections de la région Afrique se pencheront également sur d’autres questions comme l’organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, des sujets liés à l’intégration, à la pauvreté et à la famine » indique M. Rakotomanojy.
Mami O.
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