Falsification de documents : Un réseau de malfrats mis hors d’état de nuire

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Un réseau de malfrats spécialisés dans la falsification de certificats de mise en circulation, de certificats servant à l’immatriculation de véhicules, d’attestations de capacité financière, de permis urbains d’habiter, diplômes, actes  de naissance, ainsi que dans la contrefaction de cachets et plaques d’immatriculation de divers engins a été mis hors d’état de nuire et présenté à la presse ce jeudi 16 mai 2019 à Ouagadougou par le service régional de la police judiciaire du centre (SRPJ).

Le butin saisi

Des faussaires constituant un réseau de malfrats au nombre de sept ont été interpellés et présentés à la presse ce jeudi 16 mai 2019.

Cette prouesse du service régional de la police judiciaire du centre (SRPJ) a été rendue possible grâce à la contribution de la population qui a porté plaintes à plusieurs reprises pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux, contre des individus ou groupes d’individus non identifiés.

Au nombre de 7, ces faussaires étaient spécialisés dans l’escroquerie par la délivrance de faux documents. Quatre autres sont toujours en cabale, a indiqué le Chef du service régional de Police judiciaire du centre, le commissaire Sayibou Galbané, qui a assuré par ailleurs que les recherches se poursuivent en vue de les localiser aux fins d’interpellation.

Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Cinkansé, etc. étaient les localités dans lesquelles résidait ce réseau. Les personnes interpellées à ce jour par le SPRJ-Centre sont Soumaila Adéguérou (commerçant à Ouagadougou), Sayouba Sawadogo (gérant de société à Ouagadougou, déjà condamné en 2010 à 8 mois de prison pour faux et usage de faux en écriture authentique), Issaka Sawadogo (employé de commerce à Ouagadougou), Francis Ibrahim Koama (employé de commerce à Ouagadougou), Abdoul-Aziz (employé de commerce à Ouagadougou) et W. Roma Sorgho (employé de commerce à Ouagadougou).

Selon le commissaire Galbané, ce groupe était actif dans la délivrance de faux documents (certificats de mise en circulation, certificats provisoires de mise en circulation, certificats servant à l’immatriculation de véhicules, carnet de confection de plaques d’immatriculations, quittances de douane, attestations de capacité financière, permis urbain d’habiter, diplômes, acte de mariage, acte de naissance, acte de décès, documents de banque, etc.). Le groupe excellait également dans la fabrication et l’usage de faux cachets de l’Etat et d’autorités publiques, notamment ceux du Ministère des Transports terrestres et maritimes, de la chambre de commerce, des institutions financières (Orabank, SID Ecobank, Banque of Africa, SGBB, etc.) ; dans la fabrication et l’usage de fausses plaques d’immatriculation de véhicules. Il ressort de l’enquête que les faussaires se procureraient les CMC vierges à partir du Nigeria et du Ghana. Les cachets seraient également confectionnés dans ces pays, « ce pour des raisons de discrétion », à en croire le commissaire Galbané. « Le groupe est à l’origine de la délivrance de plusieurs certificats de mise en circulation (CMC) et bien d’autres documents. Il est fonctionnel depuis près de deux ans et délivre environ 200 CMC tous les 6 mois », a confié le chef du SRPJ-Centre, estimant à plus de 16 millions de FCFA, le pactole de cette escroquerie au cours des années d’existence du groupe.

A travers les documents saisis des mains de ces faussaires, le SRPJ-Centre a pu dénombrer 134 victimes. Ainsi, 21 cachets, 13 plaques d’immatriculation, 3 ordinateurs, une machine de fabrication de cachets, 34 CMC établis, 22 certificats provisoires de mise en circulation, 124 CMC vierges, 91 demandes de CMC, 6 certificats de déclaration en douane, 61 timbres de 1000F CFA, 2 carnets de confection de plaques d’immatriculation, 4 copies d’attestations de capacité financière, une copie de permis urbain d’habiter, une copie de diplôme CEP, une copie de diplôme du CAP en électricité, une copie d’acte de décès et un vélomoteur de marque de Yamaha Vegas RR ont été saisis des mains de ces faussaires.
Le SRPJ, tout en saluant la bonne collaboration des populations qui a contribué fortement à la réussite de cette opération, les a appelées à plus de vigilance.

Les numéros verts tels que le 17 pour la police, le 16 pour la gendarmerie et le 10 10 pour le centre national de veille (CNVA) ont encore été mis à leur disposition.
Mami O.

www.fasoamazone.net 

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