Toute adoption d’enfant exige la connaissance du processus y afférant. Au Burkina Faso, nombreux sont ceux qui sont souvent intéressés par les adoptions d’enfants. Si certains, veut adopter en vue surmonter leur stérilité, d’autres par contre le font pour donner un nouvel avenir à des personnes vulnérables. Cependant, ils sont nombreux à ignorer tous les contours liés à l’adoption. Votre journal Fasoamazone.net à travers ce recueil d’informations vous explique tout sur l’adoption des enfants au Burkina Faso.
L’adoption est une institution par laquelle un lien de famille ou de filiation est créé entre l’adopté, généralement un enfant et le ou les adoptant son/ses nouveaux parents qui ne sont pas ses parents de naissance. Au Burkina Faso, il existe deux types d’adoption, l’adoption plénière et l’adoption simple. La première, c’est lorsque par décision du juge, on reconnait qu’un enfant est devenu « définitivement » le fils ou la fille de telle personne. La seconde par contre, se résume par décision du juge à un lien de parenté « provisoire » avec une autre.
Selon le code de la famille burkinabè, pour procéder à l’adoption plénière, l’adoptant doit être une personne célibataire, mariée, divorcée. Il doit être âgé de plus de trente (30) ans. Dans un couple marié, si l’un des époux veut adopter, son conjoint doit donner son accord. Mais si tous les deux époux veulent conjointement adopter, ils peuvent en faire la demande après cinq (5) ans de mariage et l’un des conjoints doit avoir au moins plus de trente (30) ans. L’adoptant doit avoir quinze ans de plus que l’enfant. Si l’adoptant veut adopter l’enfant de son conjoint, il doit avoir en principe dix ans de plus que l’enfant.
Par contre, dans l’adoption plénière, toute personne peut être adoptée à tout âge. Si l’adopté a plus de quinze ans, il doit donner son accord pour son adoption. Il doit être, soit un enfant de parents inconnus, décédés, déclaré abandonner par le juge civil, soit un enfant dont les parents ont accepté de lui donner en adoption.
Seuls les deux parents ou l’un d’eux ou encore le Conseil de famille peut donner son autorisation pour l’adoption de leur enfant. Pour le cas précis du Burkina, cet accord doit être matérialisé par un acte écrit dressé par le juge civil, par un préfet ou un Haut-Commissaire. Si on est à l’étranger, cet accord est donné auprès des agents de l’ambassade ou du consul burkinabè ou encore auprès du notaire étranger.
Cependant on remarque que certains parents après avoir donné leur accord pour l’adoption change d’avis. Le code de famille dit que cela est possible dans l’intervalle de trois mois. Du reste, l’adoptant peut aussi demander, même verbalement, à remettre volontairement l’enfant à ses parents.
Qu’est-ce qui change dans la vie de l’adoptant et de l’adopté après l’adoption ?
Pour ce qui concerne l’adoption plénière, dès que le juge la prononce, l’enfant cesse d’appartenir à sa famille d’origine par le sang et prend le nom de l’adoptant. Si l’enfant est adopté par les deux époux, il prend le nom du mari.
L’adoptant peut demander au juge civil de modifier les prénoms de l’enfant. L’enfant adopté par le conjoint de son père ou de sa mère a les mêmes droits et les mêmes obligations que tout enfant né dans le mariage. Par contre dans le cadre de l’adoption simple, l’adopté conserve en principe son nom. Il garde ses droits et obligations à l’égard de sa famille d’origine. L’adopté a en principe dans la famille adoptive les mêmes droits en matière d’héritage que les enfants d’origine de l’adoptant. L’adoptant doit subvenir aux besoins, surtout alimentaires de l’adopté.
La demande d’adoption, qu’elle soit simple ou plénière se fait auprès du juge. Elle doit comporter un écrit constatant l’accord de la personne physique ou morale ayant recueilli l’enfant. On doit y ajouter éventuellement l’acte matérialisant l’autorisation des parents pour l’adoption. Cette demande est adressée auprès du tribunal civil de son domicile. S’il s’agit d’un enfant trouvé ou abandonné, on doit faire la demande auprès du tribunal du lieu de l’institution qui l’a recueilli. La loi burkinabè ne fixe pas de délai pour en faire la demande.
Toute personne désirant faire une adoption peut s’informer et s’orienter à l’action sociale, qui pourra faire une enquête pour permettre au juge de décider de l’adoption ou non.
Anaëlle K.