Crise sécuritaire: Les femmes de l’UPC entendent jouer un rôle

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« Renforcement des capacités des femmes leaders de l’UPC pour une résilience des communautés face à la crise sécuritaire », c’est sous ce thème que les militantes de l’UPC ont échangé le 14 décembre à Ouagadougou au cours d’un atelier. L’objectif étant d’apporter leur contribution dans la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso.

La dégradation de la situation sécuritaire que traverse le Burkina recommande que l’on réfléchisse sérieusement sur la question. Les femmes de l’UPC, elles l’ont bien compris. Venus des 45 provinces du Burkina, elles ont échangé sur la problématique au cours d’un atelier le samedi 14 décembre 2019, à Ouagadougou.

Selon Jacqueline Konaté, présidente de l’Union nationale des femmes de l’UPC, les femmes ont un rôle important à jouer dans ce que vit le Burkina actuellement. Mme Konaté et ses camarades invitent la population à ne pas céder à la peur, car disent-elles la situation va changer.

Et pour être beaucoup plus convaincante, elles informent qu’elles se départir des effets d’annonce ou de l’autosatisfaction bon marché, faire une estimation du vivre ensemble, identifier les sources précises de danger et commanditer la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour mettre en place une véritable chaîne de solidarité nationale endogène au profit des déplacés, des veuves et des orphelins.

Mais avant, elles soutiennent qu’il faut situer le problème, « un problème qui se trouve dans la gouvernance politique marquée par le tâtonnement, la discrimination, la stigmatisation des communautés, le manque de réconciliation nationale et de vision ».

« Nous les femmes, dans la construction de notre résilience, commençons par faire le bon choix de nos dirigeants et soyons des acteurs de décision et non de sujet », a poursuivi Jacqueline Konaté, soulignant que ce bon choix, c’est Zéphirin Diabré.

Evoquant la crise sécuritaire, le président de l’Union pour le progrès et le changement ne dira pas le contraire. Zéphirin Diabré soutient qu’il est difficile de passer sous silence la responsabilité des dirigeants. Sur la convocation des chefs d’Etats des pays du G5 sahel à Pau, le chef de file de l’opposition note : « C’est le non-respect des accords signés nuitamment qui a fait qu’on les a appelés à l’ordre comme de vulgaires préfets de sous-régions françaises. Si tu te fais de l’herbe, on te broute. Il y a des pays qu’on ne convoque pas. Même dans le quartier, si tu tiens mal ta maison, tout le voisinage met sa bouche dans tes affaires ». Et d’ajouter que « vous connaissez la formule, si tu es parenté à un bouc, tes larmes ne finiront jamais au marché … ».

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Se prononçant sur l’engagement des femmes en politique, Zéphirin Diabré avoue qu’il existe des pesanteurs qui pèsent sur la femme, mettant à rude épreuve sa capacité à émerger. « Quand un homme veut faire la politique, il s’engage et vient informer sa femme. Quand une femme veut faire la politique, elle demande d’abord la permission avant de s’engager parce qu’il y a d’autres conséquences », a-t-il témoigné.

C’est certainement la raison pour laquelle les femmes de l’UPC disent placer leur confiance au chef de file de l’opposition qui s’inscrit pour le quota de 30% aux élections.

Le co-parrain de la rencontre Alitou Ido, a exhorté les femmes à adopter une politique différente de celle des hommes.
Mami O.

Faso Amazone.net 

 

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